Désiré Balazire, ce sauveur qui manque tant à Congo Airways

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En poste depuis mai 2016, Désiré Balazire a été remplacé aux fonctions de Directeur Général de Congo Airways en juillet 2021. Après son départ, sur fonds des allégations de mauvaise gestion qui n’ont pas été démontrées, la compagnie aérienne nationale de la République Démocratique du Congo dégringole et survole la zone de faillite. Au point que le gouvernement a déclenché le processus de création d’une nouvelle compagnie nationale.

Face aux prouesses réalisées sous sa gestion et se rappellant de son management exemplaire axé sur les résultats, des analystes préconisent son Come-back pour sauver Congo Airways.
A l’annonce de la suspension du comité de gestion dirigé par Désiré Balazire par la ministre d’Etat en charge du Portefeuille, Adèle Kayinda Mahina et la nomination des nouveaux dirigeants à titre intérimaire, peu de congolais espérait voir ces deniers faire mieux.
Sans être des prophètes du malheur, ils avaient vu juste. Plus d’une année plus tard, Congo Airways va d’une zone de turbulences à une autre et a du mal à atterrir à une bonne destination.

Après lui c’est le déluge
Les scandales de détournements, mauvaise gestion et autres se multiplient.
Depuis le 17 octobre, les agents et cadres de Congo Airways observent un mouvement de grève. Ils réclament notamment la régularisation des arriérés de salaires par le paiement immédiat; le paiement de dix-neuf mois de salaire pour le contrat sous-traitants; l’installation du bureau syndical; a suspension momentanée des contrats de nouvelles unités obtenus en cette période d’intérim du comité de gestion, mais également l’obtention de l’accord de principe.

L’instauration obligatoire de la gratification du fameux treizième mois, à partir de cette année, l’amélioration de l’enveloppe relative au frais scolaires ; un mois de salaire en lieu et place des 100 dollars; l’amélioration de la prise en charge de soin de santé de tous les gens sans discrimination aucune et le rétablissement du billet des congés annuels pour les agents et leurs membres de famille de premier degré font aussi partie des revendications du personnel.

Les agents déplorent la gestion de l’actuel comité dirigé par le DG ai Pascal Kasongo. Ce dernier est, selon eux, à «la base du chao actuel ‘’ par sa gestion calamiteuse et hasardeuse des ressources de l’entreprise, qui dénote une destruction planifiée de nos emplois. On met sur son dos entre autres, les convocations, les promotions et les suspensions intempestives et subjectives qui découragent les employés les plus bas.

Ces revendications ont été énumérées dans un mémorandum déposé auprès des autorités compétente par les agents de Congo Airways.
Pour ne rien arranger, les dirigeants de la compagnie aérienne nationale de la République démocratique du Congo sont éclaboussés par un scandale de mauvaise gestion de l’établissement dont la trésorerie est alarmante sur fond d’arriérés à l’égard de ses salariés et des prestataires.

En effet, recherché par la justice, le directeur général de Congo Airways, Pascal Kasongo a pris la fuite après l’arrestation de son directeur financier. Les deux dirigeants sont mis en exergue dans un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) remis à la justice.

Selon des procès-verbaux de l’IGF, le DG actuellement en fuite a reconnu qu’un chèque de plus de 600 000 USD avait été émis à titre de rétrocommission, en échange d’une dotation de 3 millions de dollars que la compagnie devait percevoir de la part du ministère de l’Économie au titre « d’entreprise à caractère social ».

L’homme de la situation
Pour toutes ces raisons et d’autres, d’aucuns pensent que l’ex-DG Désiré Balazire serait l’homme de la situation pour sauver Congo Airways de sa descente en enfer.
Pour rappel, quand Désiré Balazire avait pris les commandes de cette compagnie en avril 2016, le gouvernement lui avait confié pour mission principale d’améliorer la gestion de Congo Airways.
Manager inspiré, il avait réussi à revoir les dossiers du personnel. Ainsi, ayant hérité d’un personnel éléphantesque de 426 agents, pour une jeune compagnie aérienne qui a démarré avec seulement deux avions en exploitation, il a rapidement mis fin aux recrutements, se référant à la norme internationalement admise qui veut qu’il y ait au moins 35 employés par avion.
La suite a été couronnée de succès jusqu’à ce qu’il a été débarqué pour des raisons que l’on dit politiques.

Le Journal