3 ans de prison ferme requis contre Jean-Marc Kabund

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L’ancien président ai de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) tombé en disgrâce, Jean-Marc Kabund, sera fixé sur son sort le 6 septembre prochain. Poursuivi par la Cour de cassation pour notamment offense au chef de l’État et propagation des faux bruits, le réquisitoire de son procès a été prononcé hier lundi 14 août 2023, à la prison centrale de Makala. Le ministère public a requis trois ans de prison ferme contre l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale.

La défense a plaidé pour un acquittement, en évoquant l’irrecevabilité parlementaire d’un député national sur base de l’article 105 de la constitution et 15 de la loi portant statut de l’opposition. Elle a également estimé que la Cour devait avoir l’autorisation préalable du corps constitué pour poursuivre son client pour les infractions d’outrage au parlement et outrage au gouvernement.

De son côté, le ministère public a requis trois (3) ans de prison ferme contre l’ancien président ad intérim de l’UDPS, devenu un farouche opposant au chef de l’État.

Au total, ce sont douze chefs d’accusation qui pèsent sur le président de l’Alliance pour le changement (A.ch). Il aurait commis ces infractions lors d’une conférence de presse tenue le 18 juillet 2022 dans sa résidence.
Depuis le début de son procès, Jean-Marc Kabund n’a pas nié les propos qui ont valu son arrestation, mais s’est justifié du fait que pour avoir été au centre du pouvoir, il détiendrait des preuves qui confirmeraient ses accusations.

Le juge a pris l’affaire en délibéré et va rendre son arrêt définitif le 6 septembre 2023. Entre temps, l’ancien chef du parti présidentiel reste détenu à la prison centrale de Makala.

Rappel des faits
Un certain lundi 18 juillet 2022, au cours d’un point de presse tenu dans sa résidence de Kingabwa, à Kinshasa, le député national Jean-Marc Kabund a Kabund avait annoncé les couleurs de son nouveau combat politique.

Devant de journalistes de médias locaux et internationaux, il avait tiré à boulets rouges sur le régime dont il était un des piliers.

L’ancien Président a.i du parti présidentiel avait dezingué sérieusement le président de la République, peignant un tableau non reluisant de son pouvoir.

Pour marquer sa rupture définitive avec l’UDPS, il avait annoncé la sortie officielle, dans un proche avenir, de son propre parti dénommé « Alliance pour le Changement ».

De la situation sécuritaire à la situation sociale en passant par la gestion des finances publiques jusqu’à l’organisation des prochaines élections, il n’avait rien laissé. Il avait affirmé que l’armée et la police sont abandonnées par le régime des « irresponsables jouisseurs ».

L’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale avait prétendu avoir « essayé en vain de rappeler à l’ordre, jour et nuit, Félix Tshisekedi sur les dérives du régime ».

Il avait affirmé que « les caisses de l’État saignent jour et nuit, alors que les promesses de Félix Tshisekedi restent irréalisables ».

Se réclamant héritier idéologique d’Étienne Tshisekedi, il avait appelé le peuple à chasser le fils biologique de ce dernier, indiquant l’avoir averti au sujet de la taxe sur le Registre des Appareils Mobiles (RAM).

Le Journal