Annoncé avec pompe par le Gouvernement Sama Lukonde : Qu’est-ce qui bloque l’arrivée des bateaux de pêche à Kinshasa ?

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Les Congolais ne cessent de se la poser de savoir à quand l’arrivée des bateaux de pêche industrielle du Gouvernement en RDC ?, depuis que le ministre de la Pêche et Élevage, Adrien Bokele avait commencé les démarches relatives à leur acquisition. C’est vrai que le processus de voir la RDC se doter des unités flottantes destinées à la pêche au niveau de la mer, du fleuve et des lacs a été laborieux et long, mais Adrien Bokele l’a traversé avec panache.

Au point qu’en ce moment où nous mettons sous presse cette livraison du journal, les trois bâteaux industriels de pêche maritime et cinq de pêche fluviale de 8 mètres de long chacun, sont entièrement construits par l’entreprise YETU qui avait gagné le marché sur appel d’offres, en partenariat avec la Société turque Pyrant.
Les factures liées à leur construction ont été payées à 80% par le ministère des Finances, tel que prévu par le contrat. Les 20% restant seront apurés dès que ces navires seront réceptionnés sur le territoire congolais.
Du coup, les choses clochent. Les navires traînent encore aux quais, au niveau du chantier naval de Damietta, en Egypte où ils ont été construits.
D’où la question : à quand leur arrivée en RDC et qu’est-ce qui bloquerait leur déplacement de l’Egyte pour leur pays d’acquisition ? C’est pour répondre à ces préoccupations que notre rédaction s’est livrée à une mini enquête qui révèle que le retard, à cet effet, aurait ses origines au niveau des ministères RD-congolais des Transports et Voies de Communication, et Postes et Télécommunications. En voici la raison…
Une fois les travaux de la construction des bâteaux de pêche industrielle terminé, Adrien Bokele -le ministre de la Pêche et Elevage- a écrit à son collègue des Transports et Voies de Communication pour solliciter les documents de bord en faveur des bateaux concernés.


Démarche à laquelle, le ministre Me Ekila Likombo des Transports et Voies de Communication se montrera très réceptif en répondant le 28 mars 2024 : “…En ce qui concerne les modalités de leur acheminement (bâteaux :NDLR) sur le territoire national, sur base des dispositions du Code de la Navigation internationale, j’ai instruit les services compétents du Secrétariat Général de mon ministère, en l’occurence la Direction de la Marine et des Voies navigables pour que soient établis sans frais, les lettres de Mer Provisoires en faveur de ces trois navires”, peut-on lire dans la réponse de Me Marc Ekila à Adrien Bokele en soulignant que ces documents serviront de support pour réquerir le droit de passage devant les différents contrôles requis des Inspecteurs de navires des Garde-Côtes des eaux littorales des pays par lesquels ces unités flottantes feront escale durant leur navigation dépuis le port de départ en Egypte.
Pour bien corser les choses, le ministre des Transports sollicite de Adrien Bokele et dans les meilleurs délais,les élements spécifiques relatifs aux navires : le nombre des mâts à bord de chaque navire et le nombre de ponts disposé ainsi que le nom du port de départ en Egypte, sans oublier les différents ports d’escales des pays où vont passer les navires.
Bokele se veut expéditif…
À cette démande de son collègue des Transports, Adrien Bokele va satisfaire en précisant que les navires Eméry Lumumba, Étienne Tshisekedi et Simon Kimbangu -ce sont leurs noms-, sont assortis chacun, des spécifications complémentaires suivantes : un mât et deux ponts dont un inférieur et un autre principal.
Dans le même ordre d’idées, Bokele qui a appris que dans ce genre de démarches, une inspection technique des navires concernés au niveau du chantier de fabrication constitue un préalable, ne s’est pas fait prier pour solliciter que le ministère des Transports désigne 2 Experts pour participer à l’inspection technique en Egypte.
Les PTT mis à contribution…
Réalisant que les choses ne s’arrêtent pas qu’à ce niveau, Adrien Bokele va, le 11 avril 2024, adresser une demande des Certificats de Station Radio des chalutiers à son collègue des PTT, Postes, Télécommunications et NTICs, en lui faisant comprendre qu’en tant que Gouvernement, il est indiqué de doter cette flotte de pêche des documents requis par le Code de la Navigation maritime internationale pour permettre son acheminement de l’Egypte, pays de fabrication, vers la RDC. Dépuis, l’on attend…
Il faudra aussi noter que dès que tous ces documents arrivent à l’Égypte, il y aura un travail de certification des documents pour vérifier si c’est conforme aux normes internationales.

Le Journal