La vente du port de Matadi, une fausse alerte !

0
156

Ces derniers jours ont été marqués par la diffusion d’une information faisant état de la vente du port de Matadi à des étrangers. Les réseaux sociaux ont du être abondamment servus par cette nouvelle qui a mis à mal la quiétude de nos compatriotes Ne Kongo qui ont vite fait de se lancer dans des conjectures et commentaires en tous sens. Mais un communiqué de presse publié le 07 avril 2023 par MCTC remet les pendules à l’heure.

Ce communiqué note qu’à la suite de la récente mise en concession des activités conteneurs du port public de Matadi, la société de droit congolais, Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs (MCTC) et ses actionnaires font l’objet d’une campagne de désinformation et d’attaques injustifiées et dénuées de tous fondements, orchestrées par des personnes mal intentionnées poursuivant un but inavoué. Et de préciser que la société MCTC souhaite porter à l’attention de l’opinion publique nationale et internationale les éléments suivants pour rétablir la vérité :
La République Démocratique du Congo n’a jamais vendu, cédé ou privatisé le port de Matadi ou son terminal à conteneurs qui restent la propriété exclusive de l’État Congolais. A travers cette concession, la société MCTC bénéficie d’un droit restreint à la seule manutention des conteneurs sur un espace géographique limité dans l’enceinte portuaire de Matadi ;
La société ex-Bolloré Africa Logistics, peut-on lire, est totalement étrangère et n’a aucun droit sur cette concession. Bolloré Africa Logistics n’a jamais été impliquée dans les discussions et négociations qui ont conduit à la signature de cette concession portuaire. D’ailleurs, l’accord de concession a été signé entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo et un consortium comprenant le premier armateur mondial exploitant plus de (60) terminaux à conteneurs dans le monde, le groupe MSC Mediterranean Shipping Company (MSC), Il est important de rappeler que depuis la mise en service commercial d’un terminal à conteneurs privé à Matadi, le SCTP a perdu 75% des volumes de conteneurs traités au profit de son concurrent. Cette perte d’activité a entrainé une baisse significative de ses revenus et par voie de conséquence un manque d’investissements dans les infrastructures et les équipements qui ont fortement pénalisé la productivité et les performances du terminal qui aujourd’hui n’a plus qu’un seul et unique client.
Cette mise en concession va permettre de sécuriser et pérenniser les emplois des travailleurs de la SCTP; la MCTC s’est d’ailleurs engagée à recruter en priorité les travailleurs de la SCTP au fur et à mesure de ses besoins opérationnels;
Cette mise en concession, promet le communiqué, va permettre la réhabilitation et la modernisation du terminal à conteneurs du port de Matadi, portant ainsi le niveau de service aux meilleurs standards internationaux. Les travaux de construction des nouvelles infrastructures et l’acquisition de nouveaux équipements sont pris en charge par la MCTC et vont permettre de générer pour l’État et la SCTP des revenus importants payés au titre des redevances de concession. Il est également prévu dans le cadre de la concession que la SCTP puisse éventuellement devenir un actionnaire de MCTC;
Dans le cadre de cette concession, l’État et MCTC ont prévu une structuration de redevances applicables à l’ensemble des opérateurs de terminaux à conteneurs qui assurerait à la fois à la SCTP le développement et les investissements de l’ensemble de ses activités et la mise en place par l’État d’un fond social afin de régler durablement le passif social de la SCTP qui frappe durement les travailleurs et leurs familles ;
Compte tenu des performances économique actuelles de la République Démocratique du Congo et de ses perspectives de croissance, le pays a besoin de développer en même temps toutes ses infrastructures portuaires, et notamment le port en eau profonde de Banana. Cette mise en concession des activités conteneurs au niveau de Matadi ne vient en rien empêcher la réalisation du projet de construction du port en eau profonde de Banana et le second plus grand pays d’Afrique peut largement réaliser ces 2 projets. La démultiplication des ports permettra une réduction significative des coûts d’importation et d’exportation au bénéfice des populations. Cette concession s’inscrit dans cette vision et les actionnaires de MCTC ont fait part aux Autorités Congolaises de leur disponibilité à participer au développement du projet de Banana, en cas de besoins, souligne le communiqué.
“Nos ambitions sont conformes à la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo: MCTC et ses actionnaires sont fiers et honorés d’être associés à la mise en œuvre du volet infrastructures du programme du Chef de l’État”, rassure la Direction de MCTC.
Le Journal