Tensions intercommunautaires Katangais-Kasaiens :  Jean-Michel Sama Lukonde en sapeur-pompier !

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Sur demande du chef de l’Etat, le Premier ministre Sama Lukonde a, vendredi 22 avril 2022 à l’hôtel Pullman de Lubumbashi, donné le go des travaux de la Table-ronde sur la paix et le vivre-ensemble, entre les deux communautés.

Députés nationaux et Sénateurs, quelques membres du Gouvernement central, les Présidents et membres des Assemblées provinciales, les neuf gouverneurs des provinces de l’ex-Katanga et de l’ex-Kasaï, étaient dans la salle.

Dans son allocution, le Premier ministre a invité les panélistes à poser un diagnostic sincère et franc sur ce phénomène, dans une approche holistique. Il leur à également demander d’envisager des mesures idoines capables d’amener des solutions durables pour la paix sociale et la prospérité des compatriotes.

À son tour, le Gouverneur du Haut-Katanga, province hôte a, dans son mot de bienvenue, remercié les participants à ce forum qui vise la paix et l’unité nationale en RDC.

Le gouv’ a, en outre, attiré l’attention des participants sur les effets nocifs de cette crise, constituant un véritable frein au développement des communautés, tout en appelant les uns et les autres à bannir ce genre de fléaux sur tout le territoire national.

Il est à noter que le Chef du Gouvernement a souligné qu’au fil du temps, le phénomène des migrations diverses finit toujours par rapprocher des populations, à l’origine culturellement éloignées, dans un même vouloir de vivre ensemble.

Sama Lukonde a rendu un hommage mérité au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a bien voulu qu cet espace de réflexion se tienne.

Le Premier ministre a fait savoir qu’il s’agit d’un Espace de réflexion qui va au-delà des provinces du Grand Kasaï et du Grand Katanga. Parce qu’offrant une opportunité de réfléchir sur un problème crucial qui ne vise pas seulement les deux provinces concernées, mais se présente comme un problème interprovincial visant toujours des migrations venues des zones rurales vers des centres urbains.

Du coup, “il s’impose en une référence ce jour par rapport aux réflexions qui seront apportées », a dit le chef du gouvernement non sans avoir traité le forum d’une occasion offerte aux panélistes de mener une réflexion pour des solutions durables et soutenir le programme de développement à la base des 145 territoires congolais, tel qu’initié par le chef de l’État.

Ce, dans le but de faire que chacun, où qu’il se trouve, y trouve des opportunités et jouisse du bien-être auquel tous aspirent sans devoir aller à l’aventure en quête de ce bien-être ailleurs.

 » Pour revenir aux échanges qui vont avoir lieu ici sur le phénomène migratoire et d’exode rural, je voudrais mentionner qu’au fil du temps, le phénomène des migrations diverses finit toujours par rapprocher des populations, à l’origine culturellement éloignés, dans un même vouloir de vivre ensemble”, a noté le Premier ministre tout en soulignant que les provinces du Grand Katanga ont toujours constitué des terres d’hospitalité et d’accueil pour des populations des autres contrées de notre pays du fait principalement de l’économie minière, tandis que la ville de Lubumbashi est le symbole de cet esprit d’intégration multiculturelle.

Ceci, après la capitale Kinshasa, qui est la ville la plus peuplée de la République démocratique du Congo doublée de la plus peuplée de toutes les diverses tribus et les diverses cultures traditionnelles.

Lubumbashi Watanshi, a rassuré Sama Lukonde, est, sans nul doute une ville ouverte à l’altérité. Mais que, depuis quelques années, il se dévéloppe une tendance à susciter, à défaut malheureusement, une forme de tension intercommunautaire. Tension qui semble être une rumeur par moment. Pourtant, elle reste une réalité tant que l’on reste, en tant que responsables politiques, alertés à tous les échos qui viennent vers eux.

Ces tensions communautaires autour des mouvements des populations vers le Grand Katanga, mouvements sous-tendus par l’écroulement des structures socioéconomiques du Grand Kasaï, a-t-il reconnu en expliquant que “c’est la raison pour laquelle le président de la République a, parce que gouverner c’est prévoir, jugé utile que nous puissions être ce symbole de réflexion. Et le gouvernement que j’ai l’insigne honneur de diriger demeure attentif à la question de l’amélioration des conditions socioéconomiques de toutes nos populations, mais particulièrement celles du Grand Kasaï et du Grand Katanga avec bien sûr pour credo, « Le peuple d’abord ».

L’occasion pour Sama de rappeler l’urgence de soutenir le programme de développement à la base des 145 territoires initié par le chef de l’État dans le but de faire en sorte que chacun, où qu’il se trouve, puisse y bénéficier des opportunités et jouir bien sûr du bien-être auquel tous aspirent sans devoir aller à l’aventure en quête de ce bien-être ailleurs. Ce développement à la base, le chef du gouvernement invite tous à tous à s’y investir, chacun à son niveau, dans la réussite de cet ambitieux programme de développement national, gage de toute stabilité sociale et démographique dans notre pays.

Le gouvernement de la République, martèle Sama Lukonde, suit avec attention ces situations qui peuvent, dans le cadre de tensions intercommunautaires des espaces, briser les équilibres de paix sociaux ainsi que la cohésion nationale.

Le chef de l’État a rapidement saisi cette problématique de facon que le vendredi 15 avril dernier, à la cité de l’Union Africaine, une délégation des élus nationaux de toutes les provinces du Grand Katanga ont été reçus. Et après ces échanges, il a réaffirmé l’idée de la tenue de la présente table-ronde, dont la convocation d’une part, est de poser un diagnostic objectif de la situation intercommunautaire, et d’autre part, de proposer au gouvernement des pistes de solutions dans une approche holistique pour toucher le développement économique, social, et culturel de toutes les provinces.

“C’est dans cet état d’esprit que le chef de l’État, qui a la présidence de ce forum, m’a chargé de l’ouvrir », a confié le chef du gouvernement.

Le Journal