S’il est vrai que toute autorité vient de Dieu, il n’est pas moins vrai qu’exercer le pouvoir sans l’appui de la population c’est s’exposer à l’échec. Le cas qui se vit actuellement dans la province du Sud-Ubangi est assez symptomatique au point d’interpeller les bonnes consciences.
En effet, le 10 mai 2022, des masses de personnes ont envahi les rues du chef-lieu de la province du Sud-Ubangi pour une marche populaire, munis de calicots et pancartes reclammant le remplacement du Secrétaire Exécutif Provincial -SEP- de la CENI pour une gestion peu orthodoxe depuis l’année 2016 qu’il est à ce poste.
Les marcheurs anti SEP de la CENI Sud-Ubangi qui ont fait parler d’eux avec sifflets et vuvuzelas ont terminé leur activité par la lecture publique de leur mémo adressé à Denis Kadima, le président national de la CENI sollicitant le remplacement de l’actuel SEP à la tête de la CENI dans le Sud-Ubangi.
Se présentant comme coordonnateurs provinciaux des partis politiques membres de l’Union Sacrée de la Nation dans le Sud-Ubangi, les signataires du mémo disent solliciter le remplacement du SEP parce qu’étant à ce poste depuis 2006, soit 16 sans discontinue.
Et les signataires de noter que pendan cette longue période, le SEP s’est familiarisé avec certains opérateurs politiques de son terroir (Ndlr: Budjala) et souvent, les résultats des élections de 3 cycles électoraux dans la province, ont été contestés, révèlent-ils en soulignant que ceux de 2018 ont été pires.
“De tout ceci, il y a des signes majeurs qui montrent que le SEP est souvent soupçonné dans les échecs de plusieurs candidats”, soutiennent-ils en jurant n’avoir pas l’intention de boycotter les élections de 2023 que Denis Kadima prépare déjà et que les signataires du mémo souhaitent être libres, transparentes, crédibles et apaisées selon le voeu de Denis Kadima qu’ils partagent.
Enfonçant le doigt dans la plaie, les signataires du mémo soulignent que le SEP a dévoilé des pratiques de tricherie des résultats des élections. “Les faits commencent bien chez lui par le processus de recrutement du personnel de la CENI pour le Sud-Ubangi”, accusent-ils en s’appuyant sur le recrutement des forlamateurs additionnels qui n’a pas pris en compte la crédibilité édictée par le panel. Si l’offre pour dépôt de candidatures à ces postes a été affichée, tel n’a pas été le cas pour les résultats, regrettent les signataires du mémo qui notent que d’une manière délibérée, le SEP s’est mis à appeller les soi-disants heureux retenus sur fond de coups de téléphone.
Parmi eux, l’on compte sa propre épouse qui est de tous les retenus des recrutements sans toutefois passer par la case test.
Après avoir parcouru de bout en bout la liste après le forfait signé SEP, les signataires auraient constaté que des 15 formateurs additionnels retenus, 3/4 sont de Budjala, territoire dont est originaire le SEP. Pas que ça.
À les en croire, les chefs d’Antennes CENI Sud-Ubangi sont proches du SEP. Un acte qui, selon eux, prouve que le SEP s’est déjà organisé en amont dans un mode de tricherie pour les échéances de 2023, en commençant par le recrutement du personnel comme il en a l’habitude pour satisfaire ses frères politiciens.
De tout ce qui précède, les signataires estiment que garder le SEP à son poste serait rendre les élections de 2023 catastrophiques dans cette province, avec des conséquences incalculables
D’où, l’alternative de demander son remplacement par quelqu’un qui crédibiliserait tout le processus en partant de l’organidation jusqu’aux résultats.
Des petites questions à un sou…
La marche organisée par les coordons des partis politiques alliés à l’USN opérant dans le Sud-Ubangi n’a pas laissés indifférents des observateurs de la scène politique du pays qui ont fait une analyse s’y rapportant.
C’est le cas de Ariel Daniel Mossanzia qui s’est empressé de se poser certaines questions pertinentes tout en révélant que la marche était l’arbre qui cache la forêt pour les jeunes du MLC:
– Pourquoi dans chacune de leurs démarches, les membres du MLC ne font que s’attaquer à la personne du Ministre Jean-Lucien Bussa ?
Est-il, (BUSSA) passé pour le projet de société de leur parti politique ? C’est le nom de Bussa qu’ils présenteront comme bilan au peuple ?
– N’est-ce pas le même SEP qu’il traite aujourd’hui de manipulé par Bussa qui était aux élections passées de 2006 et 2011 ou le MLC à fait des exploits lors de ces élections ?
– Depuis quand les publications des résultats des élections provinciales et législatives sont devenues d’obédience du Secrétaire Exécutif Provincial ?
– Quel corrélation il y a-t-elle entre la personne d’un Secrétaire Exécutif Provincial de la CENI et la réussite aux Élections ?
Chers jeunes manipulés du MLC déguisés en jeunes de l’Union Sacrée, vous devez savoir que le temps du tribalisme, du fainéantisme, du mensonge et de la distraction est révolu, mettez-vous au travail, multipliez vos stragies et préparez les élections futures.
Ce que vous devez savoir, c’est que la CENI travaille en tenant compte des expertises, Benjamin NDONGO est une valeur ajoutée pour la province du Sud-Ubangi en matière d’organisation des élections, il a de la maîtrise en la matière pour avoir travaillé de 2006 jusqu’à présent, il peut même être sollicité en dehors du pays pour son expertise, alors protégeons-le et bénéficions de ce qu’il possède.
Votre combat doit être la conquête du pouvoir et non la conquête de Jean-Lucien Bussa.
Le Journal