Guillaume Ngefa annonce une batterie de réformes pour sortir le secteur judiciaire de sa torpeur !

 Guillaume Ngefa annonce une batterie de réformes pour sortir le secteur judiciaire de sa torpeur !

Mercredi dans un Briefing presse conjoint animé avec le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya, le ministre de la Justice et Gardé des Sceaux Guillaume Ngefa a réaffirmé la détermination du gouvernement de la République à lutter contre la corruption, moderniser le secteur judiciaire et répondre aux questions sécuritaires et humanitaires auxquelles se trouvent confrontées les territoires occupés par les agresseurs. Le Garde des Sceaux a tempêté haut et fort que les auteurs de détournements seront désormais non seulement être jugés, mais aussi contraints de restituer les fonds publics au Trésor. C’est une innovation de taille dans un environnement où l’on est habitué à voir les detourneurs des fonds publics emprisonnés mais l’argent volé perdu sans laisser de traces. Un autre point fort des réformes majeures annoncées par Guillaume Ngefa concerne la digitalisation du système judiciaire et la construction de nouvelles prisons adaptées, afin de rompre avec l’impunité et d’améliorer les conditions carcérales. La construction des prisons, un sujet qui rappelle les déboires de Constant Mutamba, le prédécesseur de Ngefa à la tête de ce ministère dont les Congolais attendent beaucoup pour sortir de l’ornière et la prise en otage par une justice dite malade

Guillaume Ngefa n’a pas caché sa joie de constater que dans un cas de corruption, l’État a pu récupérer ses moyens. Dans le premier cas jugé, l’État n’avait jamais rien récupéré. On ne peut pas dépouiller l’État de ses ressources sans que l’argent détourné ne retourne dans les caisses publiques, a-t-il dit en confiant que sa stratégie sera non seulement de juger les auteurs, mais aussi de veiller à ce qu’une fois reconnus coupables d’avoir pris les deniers publics, les fonds détournés soient effectivement restitués au Trésor.

“Et si nous sommes informés de tels cas, nous agirons en conséquence. Vous savez que la justice congolaise est compétente pour connaître toutes les infractions, tous les crimes qui se commettent sur son territoire. Et dans ma mission, je ferai en sorte que les violations graves des droits de l’homme, des droits internationaux et humanitaires, qui sont des crimes au regard des droits pénaux internationaux, mais aussi de notre propre législation, sans égard aux personnes qui ont commis ces infractions, ils seront poursuivis », a prévenu le ministre de la Justice et Garde des Sceaux en enfonçant le clou sur la nécessité qu’il y a, de rompre avec les pratiques d’impunité qui gangrènent la justice congolaise.

Pour Ngefa, il faut des sanctions. Et quand l’on parle de la corruption dans le secteur de la justice, ce n’est pas seulement le magistrat, c’est toute la chaîne judiciaire : des avocats, du personnel, des greffiers, des secrétaires de parquet, des huissiers…

“Nous devons, en ce qui me concerne, moderniser l’administration de la justice. À cet égard, mes efforts vont être orientés sur la digitalisation du système judiciaire», a-t-il expliqué en précisant qu’en termes de priorité, il devra d’abord lutter contre la corruption. Car, la corruption, c’est vraiment une priorité numéro un en ce qui le concerne. Et pour lutter contre la corruption dans le secteur de la justice, il va collaborer et travailler avec le Conseil supérieur de la magistrature.

 

D’un sujet à un autre, Guillaume Ngefa a mis l’accent sur des projets concrets pour améliorer le système pénitentiaire en confiant qu’il va essayer d’accélérer afin que la construction puisse effectivement démarrer rapidement. Et concernant la prison de Makala, il existe une possibilité, a-t-il noté, disant qu’en tant que ministère, ils ont identifié à Maluku un grand terrain de 100 hectares où il sera possible de construire des prisons adaptées, notamment pour les femmes et pour les mineurs.

Le Président de la République a donné des orientations quant à ce, et Ngefa pense que cela a déjà été budgétisé dans le budget 2026 et que, si tout se maintient, la construction pourra effectivement commencer cette année.

 

Quant à lui, Patrick Muyaya s’est appesanti sur la question des zones occupées, soulignant que les défis sécuritaires persistent au point que, non seulement les agresseurs brutalisent les populations, mais ils veulent aussi se rendre justice eux-mêmes. Or, ce qui est évident, c’est que, comme l’a affirmé le ministre d’État, ministre de la Justice, le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour que les actes posés n’aient aucun effet et que, le moment venu, ils puissent être annulés.

Les efforts conjoints menés en matière de médiation et de réponses aux urgences ont également été abordés par Patrick Muyaya qui a laissé entendre qu’avec le temps, la situation a malheureusement continué de traîner dans les services de sécurité. C’est pourquoi, au-delà des efforts de médiation, le gouvernement rappelle régulièrement ses préoccupations vis-à-vis de cela. Et, à l’en croire, toutes ces intentions ne sont pas vaines. Le gouvernement est également conscient des urgences multiples : sanitaires, humanitaires, et d’autres encore, a-t-il souligné en précisant que c’est fait à travers les structures concernées, notamment le ministère de la Santé, par lesquels des interventions sont menées régulièrement.

Pour Muyaya, la grande question concerne l’économie locale actuellement asphyxiée par les sanctions. Une situation qui engendre des tensions quotidiennes telles que les vols, pillages, et d’autres exactions sur la population. Le gouvernement y travaille à apporter une réponse appropriée à chacune de ces problématiques.

Le Journal 

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