La CENI publie la feuille de route du processus électoral 2025-2029

“La CENI publie ce jour, cette feuille de route pour éviter l’impréparation et garantir l’efficacité de l’action électorale. Elle sert de repère à toutes les parties prenantes, pour leur permettre de s’organiser et de prévenir la méfiance ou toute tentative de manipulation”, a dit le président de la Centrale électorale Dénis Kadima en rendant public la feuille de route du processus électoral 2025-2029.
Pour Dénis Kadima, cette feuille de route présente un acte fort de l’engagement collectif et constitue la boussole pour les années à venir, un outil de planification rigoureuse et un gage d’engagement de la CENI à remplir sa mission avec loyauté, dans le respect de la constitution et des standards internationaux.
L’occasion était propice pour lui de rappeler que la CENI qu’il dirige a démarré son mandat en octobre 2021 avec un grand retard, souffrant d’un calendrier très serré. Mais pourtant, ce qui devrait être un marathon s’est transformé en sprint, s’est réjoui Dénis Kadima en révélant que cela est le résultat de l’exigence morale que toute son équipe avait, consistant à éviter tout glissement, en ne voulant pas revivre le traumatisme du report des élections de 2016-2018.
“Et nous nous étions fixés un objectif suprême : organiser les élections dans les délais constitutionnels. Nous l’avons fait “, a-t-il souligné en notant qu’en 2023, le temps leur a fait cruellement défaut, et que c’est une expérience difficile qui ne doit pas se reproduire.
“C’est pourquoi, cette fois-ci, nous avons choisi d’agir en amont, avec anticipation et rigueur “, a expliqué le président de la CENI en précisant que son institution veut ainsi se donner le temps de planifier sereinement, de tirer pleinement les leçons du passé, d’améliorer ses méthodes et ses outils, surtout le temps d’organiser les élections à venir dans un esprit de maîtrise, d’inclusivité et de transparence accrues.
En dépit des obstacles rencontrés en 2023, Kadima avoue avoir réalisé avec la CENI, des avancées indéniables avec l’organisation des élections inclusives et transparentes, dans un climat apaisé.
“Avec les élections des Gouverneurs, vices-gouverneurs et sénateurs des provinces du Kwilu et du Nord-Ubangi organisées le 02 avril 2025, la CENI a bouclé le cycle électoral national et provincial, mettant désormais le cap sur 2028”, a indiqué Dénis Kadima en prévenant que la Centrale électorale fait face à des défis logistiques majeurs couplés à des défis sécuritaires et climatiques, en raison de l’immensité du territoire et de ses difficultés d’accès, les défis financiers et juridiques nécessitant des réformes concertées pour renforcer la cohérence et l’efficacité du cadre légal et opérationnel.
Pas un mot sur les élections des bourgmestres…!
Si Dénis Kadima a fait étalage des fruits récoltés en marge du processus électoral qui vient de s’achever, il a néanmoins laissé les observateurs sur leur soif en ayant occulté de toucher un mot sur les élections des bourgmestres qui, elles, n’ont pas eu lieu. Pourtant les candidats avaient déposé leurs dossiers en ayant versé dans le compte bancaire de la CENI, chacun, les frais de 750.000 FC exigés pour ce faire. Qu’est-ce que la centrale électorale a fait de ce pactole dès lors que lesdites élections n’ont pas été organisées.
De là, parler d’un détournement des fonds, il n’y a qu’un pas vite franchi par ceux qui avaient candidaté et restent dans le brouillard à ce jour.
Le Journal
