Denis Kadima, victime de son professionnalisme et sa sérénité

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Le changement est un processus qui exige beaucoup de sacrifices. C’est un pas vers la résilience, l’abandon des habitudes d’antan qui retiennent dans le joug de la médiocrité, pour de nouvelles perspectives. C’est une poussée vers l’amélioration et le progrès, vers la liberté, au vrai sens du mot.

Et quand le changement se met en branle, il y a, presque toujours une frange rétrograde qui s’y oppose. Cela est bien connu. Cette situation s’observe de façon quasi-permanente au sein de la classe politique congolaise. Alors qu’une tendance clairement progressiste ne jure que par une démocratie consolidée d’une approche politique moderne, l’autre pan tient à demeurer dans des pratiques décriées, honnies. Habitué à orienter les décisions des institutions publiques dont la CENI, ce groupe de politiciens ayant longtemps évolué aux côtés de Joseph Kabila tente de recycler ses vieilles méthodes surannées avec l’actuelle administration électorale. Comble de malheur, ces nostalgiques ont réussi à rameuter les Églises catholique et protestante dans leur tentative de captation de la centrale électorale. En ligne de mire de ce cénacle : Denis Kadima, patron de la Ceni qu’il faut absolument soumettre. Il va sans dire qu’une “bataille rangée” s’observe depuis. D’un côté, les partisans du respect des textes et de l’autre, les maîtres-chanteurs. Cette situation a fini par installer un climat malsain entre la CENI, l’opposition et le pouvoir.

Ces attaques infondées de Corneille Nangaa
Quand on a atteint certaines hauteurs comme un aigle, on ne se comporte plus comme un oisillon, dit l’adage. En effet, l’altitude exige une certaine attitude qui malheureusement manque au Sieur Nangaa. Le “très vénérable” ancien président de la CENI agit et réagit avec une telle animosité, une violence non dissimulée qui frise carrément l’acharnement contre l’actuelle direction de la CENI et en particulier son chef, Denis Kadima. Il se dégage clairement que le prédécesseur n’apprécie que moyennement sinon pas du tout la flopée d’éloges de la communauté nationale et internationale à l’endroit de son successeur (Denis Kadima) qui ne jure que par l’organisation d’un processus électoral consolidant la démocratie congolaise.

Les avertis savent que le hargneux qui vient de rejoindre l’arène politique avec déjà des ambitions un petit peu démesurées (devenir président de la République, sic !), entretient aussi une dent tenace contre le président Félix Tshisekedi à cause d’une mine d’or illégalement acquise et récemment récupérée par l’État.

L’ancien numero 1 de la CENI n’a pas digéré que Félix Tshisekedi proclamé, par ses soins, vainqueur de la présidentielle 2018, puisse refuser d’intervenir en sa faveur dans ce dossier. Un crime impardonnable pour Corneille Nangaa qui a alors juré de s’en prendre à tout ce qui représente ou symbolise l’administration Tshisekedi. C’est sur ces entrefaits, de s’attaquer à un domaine où il semble faire autorité : le processus électoral et à dénoncer, pêle-mêle, des supposées manœuvres de fraude électorale. Objectif : jeter le discrédit sur les futures élections et le cas échéant, la probable réélection de Félix Tshisekedi. Ainsi, sera assouvi son désir irrépressible de vengeance.

Poursuivant ses élucubrations, le Sieur Nangaa impute à Denis Kadima, la relève de sa garde personnelle. À l’entendre, le Monsieur serait véritablement lésé dans ses droits. Mais est-ce seulement vrai ? Loin s’en faut. Il faut savoir que Corneille Nangaa était bénéficiaire de certains avantages liés à son statut d’ancien président d’une institution d’appui à la démocratie, notamment une protection rapprochée prise en charge par la CENI. Mais seulement, le Sieur Nangaa a décidé de devenir un acteur politique actif et entier. Et la conséquence est de se faire dépouiller, de sa propre initiative, ses avantages.

En effet, cela serait une aberration, une faute à la loi, que la CENI puisse continuer à prendre en charge la sécurité d’un homme politique. En un mot comme en mille, l’acharnement du Sieur Nangaa vis-à-vis de son successeur, témoigne d’un ressentiment face au succès de Denis Kadima dont le fichier électoral est plébiscité par la communauté internationale. Entretemps, l’homme est en train de professionnaliser l’institution électorale avec notamment l’amélioration des conditions des agents. Ces prouesses, jamais réalisées en son temps, rendent jaloux et aigri, Corneille Nangaa.

Thotho Mabuki Totokani sanctionné
Toute organisation humaine a des lois et règles qui définissent son fonctionnement en vue d’une harmonie professionnelle et un respect mutuel. La CENI ne fait pas exception. Cependant le secrétaire national exécutif de la Commission électorale nationale indépendante, puisque, c’est de lui qu’il s’agit, se prévaut, à temps et à contre-temps, de porter le poids de l’organisation des élections en RDC. Selon plusieurs sources concordantes, le sieur se serait permis, non pas une mais plusieurs fois, de prendre des décisions de manière unilatérale sur différents sujets. Le comble dans l’histoire, on finit par comprendre que le sieur n’a même pas connaissance des textes réglementant le fonctionnement interne de la centrale électorale et définissant ainsi les attributions des uns et des autres. Le hic est que ses agissements portent préjudice à la centrale électorale et risquent d’entâcher la suite du processus et ainsi mettre à mal tous les efforts fournis par le bureau conduit par Denis Kadima.

Le fait d’aligner par exemple son frère frappé inéligibilité aux législatives nationales, lequel a été écarté après traitement des dossiers mais aussi sa femme comme candidate, est une preuve de la mauvaise moralité de ce dernier. Malheureusement le sieur Totokani se livre à une guerre acharnée contre Kadima en finançant des interventions médiatiques de certaines personnes qui s’attaquent au bureau Kadima et exigent ainsi son départ. Tout cela pour lui permettre de faire son show comme bon lui semble.
Selon les mêmes sources, Thotho percevrait des pots-de-vin de la part de plusieurs candidats députés nationaux et provinciaux, leur rassurant ainsi une place « au paradis » lors de la proclamation des résultats. Nos sources renseignent que Thotho a refusé d’exécuter la décision de la hiérarchie en rapport avec le déploiement des conseillers juridiques de la CENI pour les contentieux liés à la députation provinciale. Ce qui lui a valu une suspension de ses fonctions pour insubordination au-delà du fait que monsieur s’est illustré dans des manœuvres visant à saboter toute crédibilité du processus électoral. Mais voici qu’il se permet de désinformer l’opinion en se victimisant et en faisant croire au public qu’il aurait des différends avec Denis Kadima et c’est suite à ces différends que serait venue sa suspension.

Aujourd’hui, le commun des mortels en sait plus sur ce qu’il en est de ses pratiques. Il est donc encourageant pour le bureau Kadima de poursuivre le processus dans le respect de la loi et du calendrier tel que conçu et publié. Rendez-vous le 20 décembre 2023.

Coalisées contre les élections, les ONG s’attaquent à Kadima

Dans un registre similaire, on assiste à des curieuses revendications portées par certaines ONG, dont la CASE sous la houlette des Églises catholique et protestante. L’Église catholique demande même ouvertement de retarder désormais les élections le temps de “bien faire les choses”, et pourtant, le corps électoral est déjà convoqué pour la présidentielle, les législatives nationales, provinciales et les élections municipales. Ces Églises, l’opposition, les ONG, les Églises catholique et protestante qui multiplient sorties médiatiques incendiaires, calomnies et injures à l’encontre des animateurs de la CENI, perdent-elles de vue qu’en faisant ainsi pression sur cette institution, elles mettent en mal, de facto, son indépendance vis-à-vis des tiers, laquelle est garantie par loi ?

Et si réellement la CENI et son management sont si pourris, pourquoi tant d’engouement pour les élections. 20 000 candidats rien qu’à la députation nationale ! Des données jamais enregistrées depuis 2006. Pourquoi le peuple est-il motivé et engagé ? Cela prouve à suffisance que le processus est inclusif et à tous les niveaux. Dans le fond, tous les subterfuges brandis par les 2 Églises et compagnie n’ont pour but que de repousser les échéances. Le temps pour l’opposition de se choisir un candidat unique devant affronter Félix Tshisekedi. En procédant de la sorte, prêtres et pasteurs confondent, exprès, les cibles. Au lieu de s’attaquer à la CENI, ils devraient clairement plutot s’en prendre au pouvoir Tshisekedi. La CENI n’étant qu’un organe technique dont la mission se limite à organiser les élections.

Professionnel et serein

Y a-t-il quelque chose de positif que Joseph Kabila ait pu laisser aux Congolais ? Ne cherchez pas, c’est la notion du Silence. Et si Kadima s’en était inspiré ? Car pour gérer au mieux la centrale électorale, l’homme semble avoir adopté l’attitude du “faire et laisser parler les gens”. À ceux qui veulent le pousser à la faute, égal à lui-même, il répond par le professionnalisme. Constant et serein, il n’est motivé que par l’envie de donner au Congo et aux Congolais, des bonnes élections et marquer l’histoire. C’est sans doute ce qui lui vaut ce remarquable soutien de l’Occident, mieux de la communauté internationale. Mais aussi et surtout, l’adhésion massive de la population congolaise au processus électoral.

Le président Denis Kadima ne cesse de rappeler que l’équipe qu’il dirige travaille avec intégrité et le fait ainsi par conviction. Le bureau Kadima, reste convaincu que ce 4ème cycle électoral va hausser le standard en matière électorale et ainsi contribuer à la consolidation de la démocratie et de la paix dans notre cher pays.

Ainsi à ces prophètes de malheur qui espèrent et affirment à haute voix que la CENI sera la cause d’un violent conflit post-électoral qui justifierait une grave instabilité politique et qui conduirait à un changement de régime antidémocratique, nous leur répondons simplement en deux mots : SANS EFFETS, a dit Denis Kadima lors de la convocation du corps électoral pour la présidentielle.
L’homme veut être un modèle de gestion électorale qui va inspirer et émuler les équipes qui succéderont à la CENI.

Siméon Isako, Journaliste et Analyste politique