Les USA sanctionnent les fauteurs des troubles à l’Est de la RDC !

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L’information a fait le tour des réseaux sociaux le week end, et a été commentée en sens divers. Elle fait état des sanctions que vient de prendre l’Administration américaine à l’endroit des des officiels du M23 et des FDLR alimentant l’insécurité à l’Est de la RDC

Concernant les M23, il est dit que le Bureau du Département du Trésor et de Contrôle des avoirs étrangers (OFAC) ont sanctionné, le jeudi 24 août, le colonel dissident Bernard Byamungu présenté comme commandant adjoint des opérations et du renseignement de la rébellion du M23 actif dans l’Est de la RDC.
Ce dernier, note-t-on, est déjà sous sanctions de l’Union européenne, notamment avec le major Willy Ngoma, porte-parole militaire du M23.
L’on rappelle qu’en octobre 2022, Byamungu Maheshe est réapparu dans une vidéo du M23 à Bunagana. C’est un ex-RCD, ex-CNDP qui avait été arrêté le 18 avril 2012 dans les montagnes d’Itombwe, dans le Sud-Kivu, par les hommes du colonel Mamadou Ndala. Comme les autres figures militaires du M23, il avait fait défection quelques semaines plus tôt de l’armée congolaise, à l’appel du général Bosco Ntaganda, dit Terminator, qui était sous la menace d’un mandat d’arrêt international délivré par la CPI pour des crimes commis en Ituri. Byamungu avait été jugé et condamné à perpétuité le 30 mai 2012 par la cour militaire du Sud-Kivu. Mais il est gracié le 14 mars 2019 par le président Félix Tshisekedi, considéré comme bénéficiaire de la loi d’amnistie de 2014. En septembre 2022, il aurait fui Kinshasa et rejoint le M23.
La situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC demeure préoccupante. La force régionale EACRF, créée en 2022 pour arrêter l’avancée du groupe armé M23, a récupéré, depuis décembre, certains des bastions de la rébellion. Mais, sur le terrain, les rebelles sont toujours là. Depuis lors, la force régionale a régulièrement affirmé avoir remplacé les rebelles dans cette zone. La situation est telle que les initiatives diplomatiques régionales à travers l’EAC peinent à donner des résultats sur terrain.
Quant aux FDLR, les USA annoncent avoir sanctionné des individus ayant contribué à la récente escalade du conflit et violations des droits humains ainsi qu’à la persistance de la crise dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Parmi les personnes sanctionnées, il y a des dirigeants des FDLR. Il s’agit de Apollinaire Hakizimana, chef des FDLR et commissaire à la défense, du général de brigade Sebastian Uwimbabazi chargé du renseignement et Ruvugayimikore Protogene qui dirige le groupe Maccabe, affilié aux FDLR, anciennement connu sous le nom de Commando de Recherche et D’Action en Profondeur (CRAP).
Ruvugayimikore Protogene a été accusé par l’Union européenne d’avoir planifié, dirigé ou commis des actes qui constituent de graves violations des droits de l’homme en RDC, et étant responsable du maintien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité dans l’Est de la RDC.
« Les actions d’aujourd’hui reflètent l’engagement des États-Unis à faire progresser les efforts vers une résolution de la crise et à remédier aux violations des droits de l’homme et à la situation humanitaire désastreuse. Ces sanctions sont également conformes au mémorandum présidentiel signé par le président Biden en novembre 2022 pour promouvoir la responsabilisation en matière de violences sexuelles dans les conflits », souligne le Trésor Américain en indiquant que la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC demeure préoccupante. La force régionale EACRF, créée en 2022 pour arrêter l’avancée du groupe armé M23, a récupéré, depuis décembre, certains des bastions de la rébellion. Mais, pourtant les rebelles sont toujours sur le terrain. Depuis lors, la force régionale a régulièrement affirmé avoir remplacé les rebelles dans cette zone. La situation est telle que les initiatives diplomatiques régionales à travers l’EAC peinent à donner des résultats attendus.
Dans un rapport publié début août sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, le secrétaire général de l’ONU a indiqué que les attaques des FDLR contre les rebelles du M23 ont accentué la tension entre la RDC et le Rwanda.
“Les Forces démocratiques de libération du Rwanda-Forces combattantes abacunguzi (FDLR FOCA) ont également lancé des opérations contre le M23, exacerbant ainsi les tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda”, selon Antonio Guterres.
Les sanctions des Etats-Unis interviennent quelques jours après un échange entre le président du Rwanda Paul Kagame et le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken sur la crise qui sévit dans la partie orientale de la RDC.
“J’ai eu une discussion avec le président rwandais Kagame aujourd’hui pour discuter de la situation instable le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC. J’ai partagé mon espoir de parvenir à une solution diplomatique pour apaiser les tensions et j’ai encouragé chaque partie à prendre des mesures pour désamorcer la situation”, avait déclaré Antony Blinken.

Le Journal