Quand l’incompatibilité de la foi et les coutumes ancestrales rendent le mariage improbable !

Le cas d’un drame qui vient d’être vécu à Kinshasa, capitale de la RD Congo, dépasse tout entendement. Il est non seulement à classer dans les simples faits divers, mais mérite beaucoup d’attention car ayant amené une dame veuve de son état, à se rebeller contre ses parents qui la poussaient avec menaces et insistance, dans les bras d’un jeune frère à son défunt mari, pour des raisons d’intérêt pécuniaire et surtout en invoquant le respect de la coutume.
Catho Olela, c’est cette dame sans problème et adepte d’une foi chrétienne inébranlable au sein du Ministère Chrétien du Combat Spirituel. Elle s’y occupait du protocole de la défunte maman Olangi, l’initiatrice de cette église qui mène une lutte sans merci contre les coutumes ancestrales et interdit la polygamie. Bien que Catho Olela venait de perdre son mari, mort après une longue maladie, elle est restée pourtant d’un charme qui ne laisse pas indifférents les hommes en quête d’âme sœur.
Ayant consommé la très longue période liée au deuil consécutif à la mort du père de ses enfants, mais encore sous le choc, Catho va s’entendre dire par ses propres parents qu’il est temps de tourner la page, penser à son avenir et à celui de ses enfants.
Et que pour se tirer d’affaire, il fallait songer à se remarier pour abandonner son sort entre les mains d’un époux responsable qui la prendrait convenablement en charge. Une bonne idée en soi.
Mais là où les parents de Catho ont tapé à côté, c’est quand ils ont proposé à cette dernière d’accepter Ambroise pour nouveau époux. Celui-ci est le jeune frère de son défunt mari. Pour les parents de Catho auxquels Ambroise s’était confié pour les convaincre à cet effet, la démarche était normale, car compatible avec les coutumes de leurs deux familles.
Pour les parents de Catho, cette proposition de Ambroise qui voulait hériter sa belle-soeur, a été une aubaine. Ils s’imaginaient déjà dans la famille, avec ce nouveau gendre, un cadre d’entreprise bien friqué qui les sortira de leur vie d’incertitude. Les voilà qui se mettent à l’œuvre pour convaincre Catho Olela de se lancer dans les bras de Ambroise pour qui, elle se sent très éloignée. Ce dernier est de foi musulmane et polygame.
Sentant la résistance inflexible de leur fille, les parents vont passer à la vitesse supérieure en recourant aux menaces et injures dégradantes sur sa personne. Ils mêleront à cette entreprise de mauvais goût, une bonne partie de la famille. Les tantes, oncles et cousins assoiffés d’argent, du reste “achetés” par Ambroise, vont entrer dans la danse en exerçant une forte pression sur Catho pour lui faire changer d’avis. Incapable de supporter cet harcèlement devenu invivable, la dame mise à rude épreuve psychologiquement, va être tentée de mettre fin à sa vie ou prendre ses distances avec sa famille prête à la sacrifier sur l’autel de l’appât financier et des coutumes ancestrales. Finalement, il nous revient qu’elle aurait choisi la deuxième option en disparaissant dans la nature, laissant derrière elle un gros halo de suspense inquiétant. Depuis lors, nul ne l’a plus revue. Sa famille et Ambroise sont devenus la risée de tout le quartier. Ils sentent désormais peser sur eux, la lourde charge de cette disparition mystérieuse d’une personne qui était aimée de tous.
Le Journal
