
Dans une longue correspondance, le Vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula vient de saisir au nom du Gouvernement de la République démocratique du Congo, le Conseil de Sécurité des Nations unies pour faire le point concernant le retrait de la Monusco.
« La Monusco n’a pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui déchirent la RDC »
Le ministre des Affaires étrangères a fait le point sur la présence de la force onusienne en RDC au président conseil de sécurité de l’ONU.
Christophe Lutundula a, à cette occasion, fait un constat amer sur cette mission.
« Le constat général est qu’après, près de 25 ans de présence en RDC et nonobstant plusieurs dizaines de milliards de dollars américains dépensés, les Missions de l’ONU en RDC (MONUC et MONUSCO) n’ont pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui déchirent la RDC et
la Région des Grands Lacs, ni à protéger les populations civiles », a-t-il précisé.
Christophe Lutundula est catégorique : « Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a jamais voulu tirer les vraies leçons des différents rapports évoqués ci-haut et des réalités sur le terrain, encore moins procéder aux ajustements nécessaires pour traiter le mal à la racine ».
Globalement, a précisé le ministre congolais des Affaires étrangères, « le Conseil de sécurité n’est pas parvenu à promouvoir une dynamique de paix durable… ».
Et d’ajouter : « (…) si bien qu’il est permis de se demander à quoi sert actuellement encore la Monusco et ce d’autant plus que la haute hiérarchie politico-administrative des Nations Unies elle-même reconnait qu’elle n’est pas capable d’affronter le M23 et l’Armée du Rwanda qui a agressé la RDC, ni de maîtriser les groupes armés qui écument ses provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu ».
Ci-dessous l’intégralité de la correspondance du VPM:
Lettre, Ministère des Affaires Etrangères RDC, No-130-1413-DK-2023