La session budgétaire de septembre 2025 Entre le marteau et la chute, Vital Kamerhe noyade ou rescapé

 La session budgétaire de septembre 2025     Entre le marteau et la chute, Vital Kamerhe noyade ou rescapé

Juste après l’ouverture de la session budgétaire le 15 septembre, dans la paix et discipline, les députés nationaux ont déposé, une pétition contre Vital Kamerhe et quelques membres du bureau de l’Assemblée nationale.

 

Cette pétition a été déposée lundi, jusque après la séance d’ouverture, à l’office du premier vice-président de cette institution, au Palais du peuple à Kinshasa.

 

Vital Kamerhe plus conciliant

Dans son discours d’ouverture de la session, Vital Kamerhe a reconnu le droit légitime des députés à exercer leur pouvoir de contrôle, tout en appelant à la retenue. Il a invité les pétitionnaires à reconsidérer leur démarche au nom de la paix, de l’unité et de la cohésion nationale.

 

« Il s’agit d’un exercice parlementaire légitime qui témoigne de la vitalité de notre démocratie. Mais cette initiative mérite d’être reconsidérée à la lumière des avancées enregistrées dans la prise en charge des préoccupations soulevées, et du contexte particulier que traverse notre pays », a déclaré Vital Kamerhe, exprimé ses regrets à l’endroit des députés qui auraient pu se sentir heurtés par sa conduite ou ses propos.

 

« Qu’ils daignent bien accepter l’expression de mes regrets les plus sincères et j’implore leur pardon », a-t-il dit.

 

Avec 262 signatures Kamerhe doit partir

L’initiateur de la pétition, le député Crispin Mbindule, ne recule pas et tient à tout prix à descendre Vital Kamerhe du perchoir.

« Nous avons recueilli 262 signatures contre le président Vital Kamerhe Donc, nous avons largement dépassé le seuil demandé par notre règlement. Pour un président de l’Assemblée nationale, le seuil de la majorité est de 125 signatures. Nous sommes au-delà, et nous avons la majorité absolue contre le président parce que la majorité absolue est de 250 plus 1. Or, nous sommes au-delà de 250. C’est-à-dire que l’honorable Vital Kamerhe n’a plus la majorité dans la Chambre basse, et nous sommes venus déposer la pétition pour le destituer pour incompétence », a-t-il indiqué.

 

L’appel à l’apaisement de Kamerhe rejeté par le camp Mbindule

Pour lui, le pardon sollicité par le président de l’Assemblée nationale, à l’occasion de la rentrée parlementaire, a été refusé, car « Monsieur Vital Kamerhe a, lui-même, reconnu les griefs ; il est passé aux aveux, il a demandé pardon mais, il doit savoir que celui qui s’excuse, s’accuse. Nous ne pardonnons pas et nous continuons avec notre procédure législative. Nulle part, dans le règlement intérieur, il est dit que quand le président demande pardon, il faut le laisser, non », a précisé l’initiateur de la pétition.

 

Les deux camps s’arment pour un affrontent

Dans la capitale congolaise, la tension ne cesse de monter. Les partisans du speaker de la chambre basse ne se laissent pas faire, ils se préparent en conséquence pour affronter ceux du parti de Mbindule qui tient sur la majorité au pouvoir.

 

Entre rester au perchoir pour tenir le marteau jusqu’à la fin de la législation et la chute, Vital Kamerhe est entrain de concilier les deux. Il ne croit pas à la chute comme une mangue mûre, mais comme celle qui conserve encore sa couleur verte où seule une rafale de pierres peut le descendre de l’arbre.

Gel Boumbe

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