Pour le retour de la sécurité à l’Est de la RDC: La communauté internationale invitée à imposer des sanctions efficaces contre Kigali !

 Pour le retour de la sécurité à l’Est de la RDC:  La communauté internationale invitée à imposer des sanctions efficaces contre Kigali !

Quelle est la marge de survie du M23 avec les pressions exercées à l’international sur le Rwanda, son parrain, pour ne plus alimenter ce groupe rebelle en armes et hommes de troupes?

Pour apporter une réponse à cette question qui n’a cessé de tarauder les esprits de plusieurs analystes du milieu politique de la RDC, des sources diplomatiques mieux au fait s’appuient sur ces pressions internationales croissantes sur le Rwanda, le principal soutien présumé du M23/AFC, dont plusieurs rapports des Nations Unies et d’ONG comme Human Rights Watch ont confirmé l’implication directe de Kigali dans l’armement, l’entraînement et même le déploiement de troupes aux côtés du M23.

Ces rapports affirment que le Rwanda aurait déployé jusqu’à 9.000 soldats dans l’est de la RDC au plus fort de l’offensive du M23. Ce qui, selon le droit international humanitaire, constitue une occupation de facto.

Pressions diplomatiques croissantes, sans effet…

La France a récemment exigé du bout des lèvres, que le Rwanda cesse tout soutien au M23 et retire ses troupes du territoire congolais, les États-Unis, l’Union européenne et l’Union africaine ont également exprimé leur inquiétude, appelant à une désescalade et à un retrait des forces étrangères.

Malgré toutes ces pressions, le Rwanda continue de nier toute implication directe, bien que les preuves s’accumulent. Car il s’agit des pressions sans un réel impact pour faire reculer le Rwanda, on a vu Paul Kagame s’en moquer… “Qu’ils aillent en enfer avec leurs sanctions”, s’amusait-il à dire dans une adresse publique.

L’entêtement du M23 malgré les pressions

Quoi de plus normal que face à une telle attitude de son soutien et parrain, le M23 continue de contrôler plusieurs zones stratégiques dans le Nord-Kivu, notamment autour de Goma et de Bukavu, étendant même plus loin son emprise.

Ce groupe rebelle semble ainsi s’être adapté aux pressions en renforçant son ancrage local, en exploitant les tensions ethniques et en organisant des transferts forcés de populations pour consolider son emprise, tout en bénéficiant de l’exploitation illégale de ressources minières, facilitée par des réseaux transfrontaliers, ce qui lui permet de financer ses opérations malgré les sanctions. Mais cela va durer jusqu’à quand s’interroge-t-on.

Une question qui vaut la peine parce que malgré les condamnations internationales et les appels au désengagement du Rwanda, le M23 reste une force militaire active et bien organisée. De quoi penser que l’avenir de ce groupe rebelle dépendra largement d’un bon nombre de facteurs, notamment la volonté réelle de Kigali de se désengager, la capacité de la communauté internationale à imposer des sanctions efficaces ainsi que la réponse militaire et diplomatique de Kinshasa.

Espoir dans le deal économique avec les USA 

La mission est encore délicate de ce point de vue, estiment tous ceux qui ont tenté de se pencher sur le sujet. Seul l’avenir nous fixera, et surtout la volonté affichée des États-Unis à vouloir débarrasser les zones minières qu’ils convoitent tant des poches d’insécurité, pour donner vie au deal du siècle avec la RDC que Donald Trump ne cesse de vanter.

Laurent BUADI 

 

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