Nicolas Kazadi menace de traduire Matata en justice

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Les torchons brûlent entre le ministre des Finances, Nicolas Kazadi et l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo. Le premier accuse le dernier d’avoir propagé des faux bruits concernant le dossier d’une prétendue demande de rétrocommission de 20% qu’il lui aurait formulée pour le paiement par le gouvernement de la créance de 1.9 millions de dollars américains pour les études réalisées par son cabinet d’études économiques, Congo Challenge.

Il lui a fixé un ultimatum de 3 jours pour fournir les preuves de ses allégations. Faute de quoi, Kazadi menace de traîner Matata devant les instances judiciaires.
« Imaginez vous qu’il {le ministre des finances} m’a été demandé de payer aussi 20% de rétro-commission pour obtenir le paiement des études réalisées par mon cabinet pour le compte du gouvernement? C’est ce que j’ai refusé car non conforme à mon éthique et à mes exigences professionnelles. Le fonds de la BAD sont scandaleusement détournés au ministère des finances ». Tels sont les propos tenus par Augustin Matata Ponyo, le 28 janvier 2023, lors de la matinée politique organisée par son parti politique, Leadership et gouvernance pour le développement (LGD).
Démentant avoir formulé une quelconque demande dans ce sens, le ministre des Finances n’y est pas allé par quatre chemins pour exiger des preuves au président du conseil d’administration de Congo challenge.
« Compte tenu de la flagrance et la gravité de vos déclarations tant sur la réputation que sur l’image non seulement du Ministère des Finances mais aussi et surtout de tous les services publics, un délai de trois jours vous est accordé. Dépassé ce délai, le Ministère des Finances se réserve le droit de saisir la justice pour les infractions ci-après : -Propagation des faux bruits; injures publiques; imputations dommageables; outrages envers les autorités publiques », a écrit le Directeur de cabinet du Ministre des Finances à Augustin Matata Ponyo dans une lettre largement partagée sur les réseaux sociaux.
Cette lettre ayant été réceptionnée le 31 janvier 2023 par Congo Challenge, tout porte à croire que le délai de trois jours fixé à Matata Ponyo est largement dépassé. A-t-il fourni des preuves de ses allégations ? On en sait rien.

Le Journal