Le 31 juillet 2024, Kinshasa et Kigali ont signé un texte visant à faire taire les armes dans les zones de combat, rapporte Rtbf Actus qui précise que c’est un accord de cessez-le-feu auquel on aimerait croire, dès lors que le nombre des civils congolais concernés dans le conflit de l’Est du pays est assez important.
Et ce médias de préciser qu’il faut bien mettre un terme à ce conflit dans lequel, les insurgés se sont emparés de larges pans de la régions du Nord-Kivu, provoquant ainsi la fuite de près d’un million de congolais, tous déplacés dans les camps autour de la ville de Goma.
La source rappelle que c’est la deuxième fois qu’un tel accord est signé à Luanda, sous la médiation de la République d’Angola et prévoit qu’un cessez-le-feu prenne effet le 4 août 2024 à minuit, à la suite d’une trève humanitaire de 15 jours.
Ce, à l’initiative du gouvernement américain en engageant les belligérants à “faire taire leurs armes et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables”, note Rtbf Actus en citant le Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, tout en indiquant que la France, la Belgique, l’Union Européenne, l’ONU ont salué la signature de ce texte.
Autant cet accord est salué par le monde occidental, autant il suscite peu d’espoir dans la région, appuie la source dans la mesure où, il intervient après deux ans et demi des combats et d’accords non respectés. “Deux ans et demi que des ONG tentent d’alerter le monde entier sur la situation humanitaire et sécuritaire catastrophique qui sévit dans la région, en appelant à une cessation durable des hostilités”, écrit Rtbf Actus en donnant la parole au chercheur Dieudonné Wamu Oyatambwe qui se demande : “le problème maintenant, c’est de savoir quel le degré de sincérité des acteurs ?”.
Du fond de l’accord, l’on apprend qu’il a été signé par les ministres des Affaires étrangères de la RDC, du Rwanda et de l’Angola en signifiant à la RDC de mettre en oeuvre le “Plan de neutralisation des FDLR” qu’elle avait présenté au mois d’avril dernier.
Les ministres signataires, ajoute-t-on, se sont accordés sur l’élaboration d’un plan de désengagement des Forces. De quoi pousser Dieudonné Wamu à se demander si les Forces rebelles du M23 et les Forces de défense Rwandaises sont aussi concernées par ce désengagement.
Ce qui, pour le chercheur Wamu, est sujet à d’énormes contradictions dans l’accord signé, parce que le Rwanda signe un accord de cessez-le-feu avec la RDC tout en affirmant que le conflit à l’Est du Congo est une affaire interne au Congo.
Le Journal