La République démocratique du Congo (RDC) organise mercredi, neuf ans après les assises de 2015, les états généraux de la justice sous la houlette du Président de la République, Félix Tshisekedi, avons-nous appris de l’Agence congolaise de presse qui signale que le ministère de tutelle y a convié 3.500 acteurs du secteur judiciaire.
Ils viennent de la magistrature, tandis que d’autres sont des experts nationaux et internationaux pour les uns ainsi que des activistes des droits de l’homme pour les autres. Ils sont pour mission, de « faire un diagnostic sérieux » et « une autopsie réelle de l’état de santé » de ce secteur vital, note la source, sur que c’est là, le contour de ce grand rendez avec l’histoire, tel que circonscrit lundi par Constant Mutamba, ministre de la Justice, au cours d’une conférence de presse.
Une démarche qui vise, selon lui, à dégager au terme de ces travaux programmés du 6 au 13 novembre 2024, « des réformes courageuses et audacieuses à envisager urgemment et utilement pour faire profiter cette justice au peuple congolais ».
Ces assises placées sous le thème « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? » appellent à des réformes efficaces après les états généraux de la justice congolaise de 2015 et leurs 315 résolutions restées lettre morte, a indiqué un magistrat syndicaliste.
« S’il y a un bémol à mettre sur mon bilan, je ne suis pas satisfait du bilan dans le domaine de la justice », avait déclaré le Chef de l’Etat la veille des élections de décembre 2023, en réponse aux questions des Congolais lui transmises par l’intermédiaire du bureau de son porte-parole. « Malheureusement dans notre cas, la justice détruit notre Nation », avait-il conclu.
D’aucuns saluent la convocation de ces états généraux. Une perche tendue au secteur pour analyser, en synergie, le mal qui gangrène la justice congolaise et que ne cesse de dénoncer le magistrat suprême. Ils ont pour objectif global, de « contribuer à l’instauration effective d’un état de droit en RDC», se rassure la source.
Le Journal