Depuis le matin, de ce jeudi 23 janvier, la ville de Goma accueille un nombre considérable de personnes fuyant la violence qui sévit dans la région. Des milliers d’habitants, principalement originaires de la cité de Sake, située à environ vingt kilomètres à l’ouest, affluent vers les camps de déplacés du quartier de Mugunga, tandis que d’autres tentent de trouver refuge au cœur même de la ville suite aux combats entre l’armée loyaliste et le M23.
Cette situation alarmante est marquée par une panique généralisée. Les obus tirés par des forces du M23/RDF ont atteint les abords des camps de déplacés, provoquant des blessures parmi les populations vulnérables qui se sont déjà retrouvées en situation précaire. Les forces gouvernementales ont intensifié leur réponse avec le déploiement d’artilleries lourdes, mais cela n’a pas suffi à rassurer les résidents.
Les témoignages recueillis sur le terrain révèlent l’angoisse et la détresse des déplacés. Beaucoup choisissent désormais de quitter les camps pour se réfugier dans des quartiers de Goma où ils espèrent trouver un peu plus de sécurité. La société civile de la commune de Karisimbi s’est exprimée sur cette crise humanitaire, dénonçant des conditions « inhumaines » dans lesquelles vivent ces populations fragiles, incluant des enfants et des personnes âgées.
P.N