Le ministre de la Communication et Médias a pris part, ce jeudi 30 mai 2024, à la première séance de « Development Sessions in Kinshasa » organisée par l’ambassade de Suède à Kinshasa, aux côtés de l’initiatrice de Makutano la congolaise Nicole Sulu, du responsable de l’inclusion financière à Equity BCDC le docteur Metima et de la directrice générale adjointe de Congo Airways la pilote Mamitsho Pontshi.
Les participants ont relevé un certain déficit dans la communication sur les questions de développement et ont émis le vœu de voir la femme être plus impliquées dans la politique et dans l’économie de la République Démocratique du Congo pour booster réellement et sensiblement son économie.
En réaction, le ministre Muyaya a apporté sa recette magique pour inverser la tendance tout en fustigeant certaines traditions. « D’emblée, il faut souligner que nous sommes engagés avec le Président de la République, champion de la masculinité positive dans une dynamique qui permet aujourd’hui aux femmes d’éclore leur potentiel. C’était d’ailleurs le sujet du jour. Évidemment dans cette marche, il y a de difficultés liées non seulement à ce que les médias donnent comme espace aux femmes mais aussi à certains stéréotypes dans nos traditions », a-t-il indiqué.
Et en sa qualité de ministre tutelle, il a le devoir de s’assurer que les femmes ont de l’espace dans les médias et aussi aux médias animés par des femmes, que celles-ci accordent de l’espace à leurs consœurs. Le ministre Muyaya s’engage aussi dans le quinquennat qui vient de lui être accordé, à s’assurer que la femme a de l’espace pour s’exprimer afin de servir des modèles à d’autres femmes.
Le ministre de la Communication a invité les femmes à avoir une bonne perception de leurs collègues dans le rôle de celles qui prennent les décisions. « Pour notre part, nous souhaitons que cela passe de la base. C’est-à-dire du niveau le plus bas au niveau le plus élevé », a-t-il précisé.
Le Président de la République a déjà donné le ton avec la nomination d’une femme à la tête du gouvernement, pour la première fois dans l’histoire du pays. Il a rappelé aussi le fait que c’est une femme qui est gouverneure de la Banque centrale du Congo.
Enfin, le ministre a fustigé certains stéréotypes de la société qui entrave l’éclosion totale de la femme dans la société. C’est le cas, par exemple, la place accordée aux jeunes filles dans leurs familles, la chance accordée à celles-ci pour s’instruire.
Présente à cette rencontre, Nicole Sulu a édifié l’assistance sur le rôle de la femme dans le secteur privé. « On a l’impression que les lignes bougent. On est plus à notre écoute, on est plus dans le partage », a-t-elle expliqué.
Elle a invité les femmes à s’impliquer dans l’entrepreneuriat pour pouvoir impacter l’environnement. « La femme leader que moi je suis, fondatrice du réseau Makutano, je me bas pour donner de l’espoir au pays. Je crois en mon pays et j’y investis pour stopper ce Congo baching », a-t-elle témoigné.
Autres questions développées lors de ces échanges, l’inclusion financière de la femme pour donner la chance à ses ambitions.
Dr Metima d’EquityBCDC, les stratégies à mettre en place pour la femme. Il a malheureusement fait observer que seule une minorité de femmes a accès aux services bancaires. Il a plaidé pour que les mamans qui se poumonent à faire tourner des business, à accéder aux services bancaires.
À la requête de Mamitsho Pontshi sur la prise en charge de deux jeunes filles qui tiennent à poursuivre leurs études à l’étranger en aviation civile (pilotage) et une en astronomie. Le ministre Muyaya a accepté de prendre en charge celle qui étudiera l’astronomie.
Avec la Cellule de communication