Le lundi 01 avril 2024, il a plu au président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo de nommer madame Judith Tuluka au poste de Premier ministre Chef du gouvernement qu’elle va former. Tâche énorme au vu des défis qui sont devant elle, notamment la guerre d’agression de l’Est du pays, le taux du dollar sans cesse en progression face au Franc congolais, un panier de la ménagère inexistant, l’accompagnement efficient de la gratuité de l’enseignement primaire et la couverture santé universelle, l’achèvement du programme de développement local des 145 territoires de la RDC…Une liste qui n’est pas exhaustive du reste.
Voilà qui fait que depuis le jour de sa nomination, Judith Tuluka est au centre des préoccupations à travers un bon nombre des questions que l’on se pose dans l’opinion où des analystes cherchent à savoir qu’est-ce qui a milité en faveur du choix porté par Félix Antoine Tshisekedi sur cet oiseau rare trois mois après un suspense qui a laissé le pays sans un gouvernement digne de ce nom. Que Tuluka ait l’avantage d’être la première Premier ministre de l’histoire du Congo indépendant et appartenant au Kongo Central que le tout premier chef de l’Etat du Congo indépendant, Joseph Kasa Vubu d’heureuse mémoire et un signe qui ne trompe pas, pour être salué de pieds et des mains.
Pour certains habitués de la scène politique du pays, ces critères historiques seraient exploités par Tshisekedi pour entrer dans la mémoire collective des compatriotes Ne Kongo qui jusque-là, se plaignaient de n’avoir jamais vu leur province compter un chef du gouvernement. Tshisekedi vient de réparer l’erreur. Mais ce n’est pas assez, pensent des analystes qui ne voient pas en Judith Tuluka, la personne qu’il faut à la tête du gouvernement en ce moment où le pays fait face à d’énormes défis cités ci-haut. Elle qui vient d’être ministre du Plan sans avoir à son compte un bilan à défendre. Du coup, le côté méritocratie qui aurait pesé pour sa nomination devient hypothétique bien que l’intéressée est détentrice des diplômes universitaires prestigieux acquis en Belgique, qui lui ont ouverte la voie aux emplois de collaboration dans les institutions du pays et à l’international. Ce n’était pas assez pour propulser Tuluka à la Primature tandis qu’il y avait des noms aussi valables cités pour la fonction de Premier ministre.
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De ce point de vue, estiment ces analystes, le choix fait sur la personne de Tuluka aurait reposé sur le fait que Tshisekedi a évité de nommer une forte personnalité politique qui lui aurait porté facilement ombrage, si c’était un leader à la carrure imposante tels que Kamerhe qui lui avait déjà donné des insomnies en étant son Directeur de cabinet en se faisant passer pour un Vice-Président de la République, Jean-Pierre Bemba Gombo, Bahati Lukwebo ou Sama Lukonde, qui ont une image dans l’opinion et des partis politiques ainsi que des composantes avec ancrage certain sur le plan national…
Ce qui, pour ne pas donner le pouvoir à un éventuel adversaire politique jouant à la brebis au sein de l’USN, aurait dicté à Félix Tshisekedi, le choix refléchi faite sur une faire-valoir devant jouer le rôle de celui qui l’a précédé à ce poste en y étant tout en restant effacé. Question de laisser le chef de l’Etat tout régenter. Etre le tout puissant homme fort qui dicte tout sa volonté au gouvernement dans les Conseils des ministres. En nommant Tuluka, Félix Tshisekedi aurait vue en elle, cette personne membre innofensif de l’UDPS qui ne ferait rien pour lui voler la vedette et chercher à devenir une menace politique pour lui, comme le feraient beaucoup d’autres partenaires de l’USN qui nourrissent des ambitions démesurées.
Ainsi, ces analystes comparent Judith Tuluka à Christophe Mboso. À la différence que Mboso, en sus de sa loyauté jamais mise en doute envers la personne du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, lui est d’un réel apport pour son expérience avérée et l’expertise acquise au fil des hautes fonctions occupées au pays depuis des décennies et aussi sa capacité à gérer les hommes de toutes les tendances, quelque soient leurs humeurs.
En fédérant les membres de l’Union Sacrée de la Nation autour de la vision du chef de l’Etat Félix Tshisekedi comme il l’a si bien fait jusqu’à ce jour, Mboso a jeté les bases solides pour cette famille politique du chef de l’Etat. Il mérite de ce fait, de prendre la tête du bureau définitif de l’Assemblée nationale pour aider le chef de l’Etat à réussir son deuxième mandat. Mandat pour lequel, il ne voudrait pas que soient rééditées les erreurs du passé, comme il l’avait si bien dit. Penser à l’idée de faire un nouveau mandat sans faute, pour Tshisekedi, demande que le chef de l’Etat s’entoure de personnes qui lui obéissent au doigt et à l’oeil comme Christophe Mboso qui le considère pour son fils, plutôt que de personnes avides du pouvoir et de l’argent du pouvoir au point de vouloir se remplir les poches à la première occasion. Les travaux des 100 jours du chef de l’Etat sont encore frais dans les mémoires, et plus près de nous, ce déplacement avec une délégation élephantesque en Zambie pour l’acquisition des milliers de tonnes de mais que nul n’a jamais vu jusqu’à ce jour.
Le Journal