Patrick Muyaya fait la lumière sur la portée historique de l’investiture de Fatshi 20

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Dans le souci de reclasser cette investiture dans les annales du pays, le ministre de la communication et médias a tenu un Briefing spécial ce vendredi 19 janvier 2024 au Stade des martyrs de la Pentecôte.

Avec l’Historien et linguiste, le Professeur Isidore NDAYWEL è NZIEM, ce briefing était axé sur l’investiture du Président de la République, Chef de l’Etat réélu : comprendre la portée historique de cet événement et les dispositifs d’accès au Stade des Martyrs.

Dans son mot d’introduction, le ministre Muyaya a souligné que 6 chefs d’États sont déjà à Kinshasa et d’autres y seront dans la matinée sans oublier la présence de plusieurs délégations notamment une forte délégation américaine.
Pour sa part, l’historien Ndaywel a rappelé le sens de ce rendez-vous .
 » Cette investiture est une cérémonie de haute solennité qui marque le début d’un mandat. Elle se deroule devant la Cour Constitutionnelle mais jadis c’était devant la cour suprême » a-t-il indiqué.

Il est revenu sur les investitures des années précédentes depuis 1960 jusqu’à ce 20 janvier 2024.
1. Le 27 juin 1960 avec Joseph Kasa-Vubu, le premier Président et c’était devant le Parlement réuni en congrès. Cette cérémonie a connu le scenario classique avec 3 moments:
– Rappel introductif de la Cour Constitutionnelle avec des éléments sur les résultat des élections
– Prestation de serment: c’est en ce moment qu’il devient Président et 21 coups de canon seront entendus.
2. Le 24 novembre 1965 avec Joseph Mobutu
Toujours avec Mobutu, en 1970 à la fin de son premier quinquennat; en 1977 après le premier septennat et en 1984 au Palais du Peuple.

3. Le 29 mai 1997 avec Laurent Désiré Kabila
4. 26 janvier 2001 avec Joseph Kabila au Palais du Peuple et le 06 décembre 2006.
5. Le 20 décembre 2011 à la Cité de l’Union Africaine avec un seul Chef d’état étranger présent à cette cérémonie.
6. 24 janvier 2019 avec Félix Tshisekedi

Par ailleurs, a rappelé le ministre Muyaya,
trois phases vont ponctuer ce moment sollennel à savoir:
– Accueil du Président de la République
– Ouverture de l’audience où le Président va prêter serment et on va lui remettre les attributs du pouvoir( le drapeau national, la constitution).
– Le discours d’investiture qui est en fait le discours de son programme

Quid de dispositions sécuritaires et protocolaires?
A ce sujet, a précisé le Vice-premier ministre et Ministre de l’intérieur, Peter Kazadi, des dispositions sont prises sur la sécurité et la sérénité de cet événement.
 » C’est une journée de la fête car on va consacrer celui que le peuple a choisi. Toutes les dispositions sont prises. Il y a des endroits prevus pour chaque catégorie de la population » a-t-il souligné.

Concernant la manifestation de l’opposition, aucune lettre n’a été déposée à l’hôtel de ville demandant l’autorisation d’organiser la marche.

Pour sa part, le Chef de la police a donné quelques précisions pour cette journée spéciale.
 » Toutes les voies seront ouvertes sauf l’avenue des Huilleties dédiées aux autorités et invités. Il est demandé à ceux qui viendront au stade, d’être légers pour faciliter le contrôle à l’entrée. Les portes seront ouvertes dès 06h du matin. Aussi, il est demandé à tous d’observer la discipline car de mesures sont prises pour les mauvais citoyens qui chercheront à troubler cette fête. Enfin, chacun devra avoir son drapeau à la main pour exprimer son attachement à la nation  » a expliqué le patron de la police.

Patrick Muyaya aux opposants qui appellent à des manifestations ce samedi : « Il faut être bons perdants »
En marge de la cérémonie d’investiture du président Félix Tshisekedi, ce samedi, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Floribert Anzuluni et d’autres candidats malheureux à la présidentielle du 20 décembre dernier ont appelé à des manifestations pour dénoncer « un simulacre d’élections ».

En réaction, le porte-parole du gouvernement craint qu’il ne puisse pas y avoir quelque chose de bon, car « les congolais vont se mobiliser pour cet événement comme ils se sont mobilisés pour les élections du 20 décembre 2023 ».

« De toute évidence, nous sommes dans un contexte démocratique où les opposants ont le droit d’exercer leur droit de s’opposer mais dans le respect des règles. Et il ne faudrait pas que ceci paraisse comme une provocation parce-que, ce jour là, je crains d’ailleurs qu’il ne puisse y avoir du monde. Parce-que ce jour là, les congolais vont se mobiliser comme ils se sont mobilisés », a déclaré Patrick Muyaya au cours du briefing presse du jeudi dernier à Kinshasa.

Pour le ministre de la Communication et médias, Félix Tshisekedi est le champion des rues et les congolais se sont déjà exprimés dans les urnes. Il invite les opposants à être de bons perdants.

« Je vous ai déjà dit une fois que le champion des rues, des villes de la République démocratique du Congo est connu , c’est le président Félix-Antoine Tshisekedi. Les congolais ont parlé dans les urnes, c’est largement suffisant et je pense que, pour les autres, il faut être bons perdants. De toute évidence, dans la démocratie que souhaite le président de la République, l’opposition doit avoir sa place et la jouer pleinement. Au sein évidemment des institutions, il y a une fonction : porte-parole de l’opposition, peut-être qu’en ce moment là ils pourront avoir des véritables idées à proposer pour nous permettre de faire avancer notre pays parce-que c’est le Congo et le président de la République, c’est le président à la fois des opposants mais aussi ceux de la majorité », a-t-il affirmé.

Pour rappel, le président Félix Tshisekedi, réélu pour un deuxième mandat, va prêter serment ce samedi au stade des Martyrs. L’opposition, quant à elle, continue de dénoncer la « fraude électorale ».

LJ avec Cellule de communication