Plus le temps passe, plus la crise sécuritaire entre la République démocratique du Congo et le Rwanda prend des allures plus inquiétante. L’agression de Kinshasa par les terroristes du M23, supplétifs de l’armée rwandaise risque de conduire les deux pays dans une confrontation directe. C’est ce que redoute l’envoyé spécial de l’ONU dans la région des Grands lacs.
Intervenant mardi 17 octobre 2023 à la 9430 ème séance du Conseil de sécurité des Nations Unies, Xuang Xia a émis de sérieuses craintes. Il a appelé la communauté internationale à un soutien accru pour répondre à l’escalade des hostilités dans l’est de la RDC et les tensions croissantes dans la région des Grands lacs.
A force de faire la sourde oreille aux appels de la communauté internationale à retirer ses marionnettes déployées sur le sol congolais sous couvert du M23, le président Rwandais Paul Kagame risque de plonger la région dans une situation qu’il ne saura résoudre.
Au Conseil de sécurité, Huang Xia a exprimé sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire et au risque d’un conflit direct entre la RDC et le Rwanda, qui s’accusent mutuellement de soutenir des groupes armés sur leur territoire respectif.
« Le renforcement militaire des deux pays, l’absence de dialogue direct de haut niveau et la persistance des discours de haine sont autant de signes inquiétants que nous ne pouvons ignorer », a déclaré l’envoyé spécial de l’ONU.
Il a relevé la situation humanitaire « tout aussi désastreuse, avec un nombre croissant de personnes déplacées » dans l’est de la République démocratique du Congo et plaidé pour une aide humanitaire plus substantielle.
Il a affirmé avoir travaillé à la promotion de la paix dans la région en visitant plusieurs pays, dont l’Angola, le Burundi, la RDC, le Rwanda et l’Ouganda, dans le but d’instaurer la confiance et de mobiliser les partenaires pour une solution pacifique aux défis de la région.
Pour éviter une confrontation militaire entre Kinshasa et Kigali, Xuang Xia a martelé sur la nécessité et l’urgence de revitaliser l’Accord-cadre d’Addis-Abeba de 2013, qui jette les bases de la paix et de la sécurité dans la région.
Paul Kagame mal barré
Aux groupes armés, il a demandé de déposer les armes et d’adhérer au programme de désarmement et de démobilisation adopté par la RDC en 2022.
L’envoyé des Nations Unies dans la région des Grands lacs a soutenu que la solution viendrait de la diplomatie et non des armes.
Mais au stade, il semble se tromper car, les jeunes volontaires patriotes appelés communément Wazalendo, qui ont lancé des offensives contre les M23, vont de succès en succès et ne comptent pas se reposer avant d’avoir renvoyé la guerre d’où elle est venue.
Entre temps, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) poursuivent leur montée en puissance. Décidément, Paul Kagame et son armée son mal barrés.
Le Journal