Kongo Central : Diomi  Ndongala était-il un candidat crédible ?

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Alors qu’il est en liberté sous conditions,  Eugène Diomi Ndongala s’est présenté  à l’élection du Gouverneur du Kongo Central. Ayant récolté zéro voix,  il refuse de se plier au résultat du scrutin et a saisi la justice pour faire annuler cette élection. 

 Le président de la Démocratie Chrétienne (DC)  n’est pas convaincu de la transparence de ce scrutin qui a abouti à l’élection, au deuxième tour, de Guy Bandu Ndungidi, le lundi 9 mai 2022.

Il a déposé une plainte auprès du Procureur Général près la Cour d’Appel du Kongo Central pour « corruption à grande échelle à charge des députés provinciaux du Kongo Central ». 

Diomi Ndongala affirme dans sa plainte, qu’au cours du processus électoral en rapport avec l’élection de Gouverneur et Vice-gouverneur dans la province du Kongo Central, il a « constaté, en qualité de candidat, avec plusieurs observateurs, que les grands électeurs ont monnayé leurs voix contre des espèces sonnantes et trébuchantes, allant de 20.000 à 50.000 USD voire plus ». 

L’ancien pensionnaire de la prison centrale de Makala note que « ces  faits jettent un discrédit sérieux sur la régularité de cette élection et sont constitutifs de l’infraction de corruption prévue et punie par l’article 147 et suivant du code pénal congolais ». 

Par conséquent, il invite le Procureur Général près la Cour d’Appel du Kongo Central à « ouvrir une action publique quant à ce ». 

Pour rappel, Eugène Diomi Ndongala avait été libéré sous conditions en mars 2019 après sa condamnation à 10 ans de servitude pénale principale pour viol à l’aide de violence, exposition d’enfants à la pornographie, détention d’enfants et tentative de viol d’enfants.

Rappel sur les restrictions le visant

 aux termes de l’arrêté signé le 20 mars 2019 par l’ancien ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde de Sceaux, Alexis Thambwe Mwamba, la libération définitive sera acquise à  Diomi Ndongala le 8 avril 2023. 

En attendant cette date, il lui est demandé de ne pas sortir du territoire national sans l’autorisation préalable du Procureur Général près la Cour de Cassation, de ne pas se rendre dans aucun point de sortie du territoire national, de ne pas se retrouver dans un périmètre de 500 mètres d’une école des filles pendant les heures des cours et de se présenter chaque lundi devant le Procureur Général près la Cour de Cassation.

A ce jour, il est difficile d’affirmer qu’il respecte ces restrictions. 

Pour revenir à la prétendue corruption des députés provinciaux du Kongo Central, d’aucuns pensent que s’il est  vraiment contre cette pratique, Diomi Ndongala allait suivre l’exemple de Tunda Prosper, ancien candidat Gouverneur dans la province du Maniema, qui avait désisté avant le scrutin, suite à ce qu’il a qualifié de corruption.

Le Journal