*Fin de la coalition FCC-CACH : Les raisons du regret de Félix Tshisekedi

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Au cours d’une émission tournée avec sa porte-parole Tina Salama, diffusée samedi 8 juillet 2023 sur les antennes de la Radio télévision nationale congolaise (RTNC), le chef de l’État a dévoilé ses plus grands regrets et satisfactions au cours de son mandat qui arrive à terme dans six mois. Félix Tshisekedi Tshilombo a affirmé que la fin de la coalition Front commun pour le Congo-Cap pour le changement (FCC-CACH) est son plus grand regret. On vous explique les raisons qui justifierait cette affirmation.

La République démocratique du Congo a enregistré sa première alternance pacifique démocratique le 24 janvier 2019. Ce jour là, Félix Tshisekedi Tshilombo succédait officiellement à Joseph Kabila lors de sa prestation de serment et de son investiture par les juges de la Cour constitutionnelle.

Après plusieurs mois de tractations, les deux chefs d’État (l’entrant et le sortant ) mettaient en place la coalition FCC-CACH. Le gouvernement Sylvestre Ilunga publié dans la foulée a suscité beaucoup d’espoirs.

Pour une des rares fois dans l’histoire africaine, un chef de l’Etat sortant jouait son rôle de sage de la République, en prodiguant de conseils à son successeur lors des rencontres qui étaient plus ou moins régulières entre Fatshi et JKK.

Malheureusement, les faucons du FCC, endiablés par l’envie de tout contrôler (y compris le chef de l’État en fonction), avaient réussi à faire bloquer beaucoup d’initiatives et projets présidentiels mais pas que.

En effet, certain dirigeants des institutions politiques dont l’ex-présidente de l’Assemblée nationale Jeannine Mabunda avec sa phrase assassine « N’est pas juriste qui veut », ont même commencé à entrevoir la possibilité de destituer le chef de l’État, pour remettre le pouvoir à un certain Alexis Thambwe Mwamba, alors président du Sénat avant un éventuel retour au sommet de l’État de Joseph Kabila.

Alerté et face au constat du blocage savamment orchestré par ses partenaires du FCC, Félix Tshisekedi avaient initié des consultations nationales. Celles-ci l’ont amené à diagnostiquer « une crise persistante », un « blocage parlementaire » et à conclure à la nécessité de mettre en place une nouvelle majorité.

Ainsi, dans son discours historique prononcé le 6 décembre 2020, le président de la République avait officiellement annoncé la fin de la coalition FCC-CACH.

Il avait énuméré les problèmes majeurs auxquels la Nation congolaise faisait face et qu’il ne lui était pas possible de résoudre en restant dans la coalition avec son prédécesseur. Il y avait notamment l’instabilité, l’insécurité, la gouvernance démocratique, la corruption, l’emploi des jeunes et place des femmes etc.

*Deux valent plus qu’un*

Ce qui devait arriver arriva et deux ans et demi plus tard, force est de constater que des avancées ont été enregistrées dans certains secteurs de la vie nationale. C’est notamment l’application de la gratuite de l’enseignement de base sur l’ensemble du territoire national, le nettoyage du fichier de la paie des fonctionnaires et la régularisation des dossiers de plusieurs milliers d’agents; la poursuite des travaux des infrastructures sur l’ensemble du territoire national ; la redynamisation de la diplomatie ; l’augmentation du Budget national qui a atteint 16 milliards etc.

Décidément, si ses partenaires du FCC avaient joué franc jeu avec lui, Félix Tshisekedi allait faire mieux que son bilan actuel car, deux valent mieux qu’un.

Ce qui a poussé logiquement Félix Tshisekedi à déclarer lors de l’interview accordée à sa porte-parole, que « Mon plus grand regret depuis que je suis au pouvoir c’est la fin de la coalition FCC-CACH car on vivait une très belle histoire du pays après l’alternance pacifique ».

*Le Journal*