Processus électoral: un réseau de gestion des élections de l’Afrique centrale se met en place

Chaque jour qui passe, les experts africains en matière électorale réfléchissent pour améliorer la qualité des élections dans leurs pays respectifs. C’est ce qui explique le lancement, le mardi 27 mai 2025 à Bujumbura (Burundi) du réseau des organs de gestion des élections d’Afrique centrale (Rogeac). C’était sous l’égide du Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la RDC, a-t-on appris de cette institution d’appui à la démocratie.
Se confiant à la presse, le président de la CENI, Denis Kadima, a déclaré: “Je suis ici à Bujumbura dans le cadre du Rogeac, une nouvelle plate-forme qui rassemble les Commisions électorales de l’Afrique centrale. C’est un espace où nous pouvons partager nos experiences, tirer des leçons les uns des autres et bâtir ensemble des processus électoraux plus crédibles et plus résilents”.
A en croire le président de la CENI, cette rencontre de la capitale burundaise a pour objectif, de permettre l’adoption des statuts et du règlement intérieur du résau, l’élaboration du plan du travail pour les années à venir, l’élection du comité directeur qui prendra les rênes de l’institution. Denis Kadima a indiqué que le choix du comme lieu du lancement de résau s’explique par le fait que celui-ci est en période électorale. C’est donc un endroit ideal.
Choix du Burundi
“Le Burundi est actuellement en période électorale. C’est donc l’endroit ideal pour lancer notre réseau. Nous profitons de cette dynamique pour observer, apprendre et apporter aussi un appui technique et solidaire. C’est une approche gagnant-gagnant, a fait remarquer le président de la CENI. Selon lui, certaines Commissions électorales resteront ici au Burundi pour suivre le déroulement du processus electoral, échanger directement avec leurs homologues, et contribuer par leurs observations à améliorer les pratiques”.
Cette dynamique régionale d’échange d’expériences est, d’après Denis Kadima, essentielle pour consolider les liens entre Etats en matière électorale. Et d’ajouter: “Quand on est seul, on risque de refaire les mêmes erreurs. Mais quand on apprend des autres, on progresse plus vite. Le Rogeac est justement ce cadre qui permet d’apprendre, de nous remettre en question, et d’aller de l’avant ensemble”, a-t-il fait valoir. Au-delà du partage, Denis Kadima a exprimé son ambition de faire de ce réseau, un outil de standardisation électorale. “Nous devons pouvoir établir ensemble des standards électoraux. Cela nous aidera à identifier clairement les difficultés que chacun rencontre, nous nous appuyons sur l’expérience des autres pays pour y faire face. Le Reagec, c’est une communauté de savoir, mais aussi de transformation”, a di ten passant le président de la CENI.
M.M.