Présumé détournement des fonds au Sénat: Denis Kambayi parle de malentendu !

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L’honorable Denis Kambayi Cimbumbu, faisant état dans les médias, autour du prétendu détournement des fonds au Sénat qui divise le bureau provisoire dirigé par Kinduelo et le bureau sortant dirigé par le Pasteur Sanguma T. Mossai, a laissé entendre qu’il s’agit d’un malentendu né d’une mauvaise interprétation des textes, notamment de la constitution de la République. Quand il en parle, Kambayi pèse ses mots et évite d’entrer dans une polémique de bas étage qui a entouré jusqu’à il y a peu, ce dossier aux contours flous, lui qui est pourtant connu pour n’avoir pas sa langue dans sa poche.

A la question de savoir entre le bureau sortant que dirigé le président Sanguma T. Mossai et le bureau provisoire conduit par le président Kinduelo, lequel des deux serait à la base du présumé détournement de plus de 3 millions USD ?
Denis Kambayi se dit être mis mal à l’aise par cette forfaiture digne de Arsène Lupin opéré au Sénat et refuse de croire à un détournement à moins que le Bureau provisoire se laisse emporter par la mauvaise foi. Parce que, selon Denis Kambayi, le vrai problème qui se pose dans ce dossier se situe au niveau du malentendu et l’application des textes, dont notamment la constitution.
Kambayi Cimbumbu ne va pas par quatre chemins pour dire que le président Kinduelo qui, du reste, ne court pas derrière l’argent en tant qu’opérateur économique de haute facture, aurait été induit en erreur par ses collaborateurs en mettant la main sur les fonds qui n’ont rien à voir avec le fonctionnement de leur bureau et des droits des sénateurs actuellement en fonction.
Pour être précis, ce politicien ayant porté plusieurs casquettes : député national, ministre, gouverneur de province, sénateur et président du Grand Kasaï, souligne que les fonds dont on parle concerne les frais de fonctionnement des mois de mars, avril et mai 2024, y ajouter les émoluments des sénateurs du mandat dernier pour le mois de mai.
De ce point de vue, il saute aux yeux que ces fonds ne concerne en rien le bureau provisoire du Sénat et les sénateurs actuels, soutient Denis Kambayi en s’appuyant sur la constitution dont l’article 105 est clair dès lors qu’il stipule que le sénateur est élu pour un mandat de 5 ans qui commence par sa validation et expire à l’installation du nouveau Sénat.
Pourtant, s’étonne Kambayi Cimbumbu, les sénateurs actuellement en fonction ont vu leur mandat validé le 06 juin 2024, ce qui les met en dehors des fonds obtenus par le bureau provisoire pour le réglement des problèmes des mois allant de mars à mai quand ils n’étaient pas encore en fonction et non validés. Que ces sénateurs réclament leurs droits en lorgnant sur ces fonds, serait induire en erreur le président Kinduelo, repète Denis Kambayi qui note qu’il est question de mauvaise interprétation des textes dont la constitution.
Pour ce sage, s’il s’avérait que les sénateurs actuellement en fonction sont rémunérés avec ces fonds, ça sera une erreur qu’il invite le président Kinduelo à corriger rapidement. Il lui conseille, pour ce faire, de faire venir les honorables Mangiadi et Bikenge qui sont mandatés pour réclamer les droits des sénateurs sortant, pour mettre fin à cette situation qui ternit l’image du bureau du Sénat qu’il dirige.
Si ça ne se passe pas de cette façon, on parlera alors de détournement, soutient Kambayi Cimbumbu en soulignant qu’il est question de bon sens. Et du coup, il se montre étonné que l’on soit entrain de s’époumoner aujourd’hui sur une question touchant entre autres, aux émoluments des mois de mars, avril et mai. Signe que les choses ne fonctionnent pas normalement.
Profitant de l’occasion, Denis Kambayi fustige le fait que les députés provinciaux et les conseillers communaux ne sont pas encore rémunérés depuis qu’ils ont commencé à travailler, abandonnés à leur triste sort.

Laurent BUADIKEMA