Président de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe: mi-ange, mi-démon !

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Quand Vital Kamerhe a repris le bâton de commandement de la chambre basse du parlement, les députés nationaux de l’Union Sacrée qui, dans leur majorité, lui avaient donné leurs voix quant à ce, avaient vu un avenir meilleur se dessiner en filigrane. Surtout que dans sa campagne électorale, VK comme l’appellent ses sympathisans, avait promis monts et merveilles aux élus, promettant de leur rendre la dignité perdu et jurant d’améliorer leur vécu et conditions de travail.

A ce jour, les âmes sensibles réalisent que ces promesses de campagne n’ont été que de la démagogie. Ce n’est plus le même Kamerhe que nous avons placé au perchoir qui nous dirige en ce moment, disent bon nombre de députés nationaux qui se sont confié à notre rédaction, en se plaignant qu’ils ont affaire à un président de l’Assemblée qui n’est pas accessible mais très porté sur les problèmes du Bureau que des députés.
Ces derniers ont vu leurs plaintes prendre du poids avec la dernière vidéo qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux, montrant les députés de la dernière mandature bastonnés par des agents de l’ordre comme des malfrats. Pourtant ils étaient venus au Palais du peuple rappeler au président Vital Kamerhe que l’Assemblée nationale leur doit encore de l’argent impayé sur leurs émoluments. Un crime de lèse majesté, paraît-il.
Du coup, ils se sont mis à se plaindre dans des termes durs et larmoyants : “Nous, députés nationaux, nous allons nous exprimer par les canaux qui sont les nôtres, il faut que le bureau nous explique en des termes plus clairs, pourquoi l’on nous prive nos avantages par le président de notre institution ?”.
De là, se mettre à épeler les manquements qu’ils reprochent à Vital Kamerhe, il n’y a qu’un pas vite franchi :
1. Pas de considération et traitement au rabais ( protocole, frais d’installation, périodicité et hauteur insignifiante des émoluments et primes, etc.),
2. Cadre de travail inexistant ou en état de déliquescence (bureau, secrétariat, toilettes, etc.),
3. Absence d’attitudes et vertus de synergies et de collaboration.
4. Faible focalisation sur le cœur de la mission (législation et contrôle).
“Que VK prenne ses responsabilités pour que l’avance sur les frais d’installation soit payée ce mois de juillet sinon…”, avisent ceux qui nous ont contactés en notant qu’ils ont plusieurs possibilités pour se rendre dignes, parce qu’il est bien connu que c’est lui le président de notre bureau qui nous a menti à propos des frais d’installation et il est temps pour nous, de nous libérer.
En outre, ils se lamentent que certains membres du bureau commencent à se comporter comme de demi-Dieux. “À la rentrée, nous allons initier une pétition contre ces membres du bureau qui ne reçoivent pas les députés pour écouter leurs doléances, cas de nos avantages qui sont entrain d’être carbonisés sous notre propre barbe”, proviennent-ils en se poussant à sort de la léthargie et du sommeil.
“Nos bases attendent plus que ce qu’un ministre pourrait faire dans une entité.
“Je suis parmi les députés les plus frustrés par notre bureau, à travers les injustices que nous vivons au quotidien. Mais nous préférons utiliser les canaux légaux pour exprimer ces violations flagrantes de notre Réglement Intérieur et faire entendre nos revendications avant d’entamer d’autres actions plus fortes, car les députés nationaux dignement élus ne devraient pas être clochardisés par les collègues du bureau que nous avons mis en place. Il est inadmissible que certains collaborateurs des membres du bureau soient mieux traités et considérés plus que les collègues de leurs chefs”, s’insurge un élu du Kasaï Central qui lève le ton en s’adressant à ces collègues :
“Nous ne devons plus nous plaindre chers collègues, nous devons agir pour faire valoir notre honorabilité. Nous ne sommes pas des garçons ou des filles de course de notre bureau. Ils doivent nous respecter comme leurs collègues auxquels ils doivent beaucoup”.

Parlant des primes de juin qui n’ont pas été payés jusqu’à ce jour et les émoluments juillet et les primes du même mois dont ils n’ont pas des échos, en ajoutant les impayés de ceux de la legislature de 2018, les élus râlent pour la plupart, énervés encore plus, par des dossiers sans suite tels que les Titres de voyage dont on ne parle pas, l’Enveloppe complète de février…

“Ça s’appelle la méchancété, quand l’on ne tient pas compte de tout ces arriérés. C’est acceptable”, a vociféré l’un des députés en colère, disant ne rien comprendre dès lors que le gouvernement est déjà installé et travaille à plein régime.
“On ne va pas les laisser impunément, ils doivent payer tout ce qui nous revient et payer également tous les 7 mois de nos assistants qui sont pourtant budgétisés”, a tempêté un député sur un air menaçant en temperant que la solution, c’est la pétition. Nos interlocuteurs se moquent de nous”.
L’un de ses collègues semblant lui donner la réplique, a lâché : “Nous ne leur demandons rien, si ce n’est que de jouer leur rôle auprès du gouvernement pour que nos droits soient vite servis et si le bureau est incapable d’assumer ses responsabilités, il n’est pas tard pour rendre le tablier au lieu de nous pousser à l’humilier”.
“Le président de notre bureau est inaccessible et ne prend jamais les appels de ses collègues que nous sommes, au mépris total de notre rang social. Comme si on était des mendiants, alors que nous ne sommes animés que de la volonté d’améliorer la qualité de notre travail pour que notre mandat soit bénéfique à notre peuple qui attend beaucoup de nous”, a rechéri un autre qui se plaint dans ces termes : “Nous sommes des Députés nationaux, mais nous n’avons même pas le numéro de téléphone de notre Président. Ce comportement donne déjà à réfléchir”.
“VK, avec sa finesse oratoire, nous a emballés deux nuits durant, aujourd’hui nous sommes victimes d’humiliation”, se désole un autre.
“Chers collègues, cessons de nous plaindre. Parlons peu. Le RI a tout prévu. Au moment opportun, nous allons déclencher la procédure, en vue de réhabiliter les députés dans leurs droits”, conseille un autre

Le Journal