Patrick Muyaya fonce dans la bonne direction !

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Depuis qu’il est à la tête du Ministère de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe ne cesse de marquer des points pour l’intérêt du secteur sous sa tutelle. La dernière action d’éclat à épingler à cet impressionnant tableau demeure le fait qu’il vient, au cours du Conseil des ministres de vendredi 14 octobre 2022, faire adopter après débat, le projet de loi modifiant le texte de la loi n°096002 du 22 juin 1996 fixant les modalités d’exercice de la liberté de la presse. Celle encore en vigueur mais qui a montré ses limites à maints égards.

Pour rappel, le dernier texte soumis au Conseil de ministres de vendredi 14 octobre 2022, a été ce projet de loi proposé et défendu par le ministre de la Communication et Médias.
L’économie de ce texte faite par Patrick Muyaya laisse croire que ce dernier a vraiment amorcé le premier pas de la marche vers la salubrité médiatique telle que l’avait voulu le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi à la faveur des états généraux de la communication et des médias.
L’on ne peut que l’avouer dès lors que ce projet de loi vise à conformer le secteur de médias à l’évolution de nouvelles technologies de l’information et de la communication d’une part, et de l’autre, à encadrer l’exercice de la presse en ligne. Pas que ça. Il est également question d’apporter une série d’innovations et adaptations à ce qui sert de boussole au secteur à ce jour.
Dans cet ordre d’idées, l’accent est placé sur :
– l’extension de l’objet de la loi à la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République démocratique du Congo conformément à l’article 24 de notre constitution;
– la garantie de l’exercice d’une presse réellement libre partenaire au développement;
– la jouissance effective du droit constitutionnel à l’information pour tout congolais comme l’ont soutenu les professionnels des médias, les acteurs sociaux et politiques, ainsi que ceux de la Société civile dans le rapport général des États Généraux de la Communication et Médias tenus en janvier 2022 sous la houlette du Président de la République dans le but d’impulser les réformes légales et institutionnelles du secteur de la communication et de médias ;
-la prise en compte des exigences de nouvelles catégories de médias dont la presse en ligne, les médias associatifs, communautaires et professionnels ;
– la prise en compte du domaine .cd de la République démocratique du Congo dans la création et la gestion de médias en ligne ;
– le renvoi de la régulation des médias au Conseil supérieur de l’audiovisuel de la communication -CSAC-, conformément à la loi organique n°11/001 du 10 janvier 2011 portant composition, attributions et fonctionnement du Conseil Supérieur de l’audiovisuel de la communication ;
– la promotion de la viabilité économique des organes de presse pour garantir d’une part les intérêts des entrepreneurs, et d’autre part, les exigences fondées sur le développement de vecteurs économiques stables en faveur des employés du secteur.
La réforme du cadre légal et institutionnel du secteur de la communication et de médias serait incomplète si l’arsenal de textes devant le régir n’est pas adopté totalement, selon Patrick Muyaya a fait également allusion à l’application en cours des recommandations sur la communication d’assainissement de l’audiovisuel et la tenue du congrès extraordinaire de l’Union nationale de la presse du Congo -UNPC-, a insisté sur la nécessité et l’urgence de finaliser ou réviser d’autres textes qui devront contribuer à régir de manière intégrée, l’écosystème médiatique de la RDC.
Cas de la loi sur l’accès à l’information publique, le décret portant statut de journalistes oeuvrant en RDC, la loi organique n°11/001 du 10 janvier 2011 à réviser portant composition et fonctionnement du CSAC.

Le Journal