L’opinion se souvient qu’après avoir remis le rapport de sa mission d’identification de la majorité présidentielle au sein de la chambre basse du Parlement au chef de l’Etat qui l’avait désigné pour ce faire, le président de la République l’avait renvoyer pour enrichir ce travail. Ce qui était tout à fait de bonne politique.
A la faveur de la matinée politique organisée le dimanche 10 mars 2024 au siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS/Tshisekedi-, sur la 10 ème Rue Limeté à Kinshasa, Augustin Kabuya a rassuré la base du parti présidentiel que la seconde partie de sa mission évolue normalement après le dépôt de son rapport de travail au chef d’Etat continue son bonhomme de chemin sans désemparer.
Kabuya l’a dit, parce qu’à l’en croire, une grande partie de ce travail a déjà été accomplie, mais néanmoins il attend la fin des contentieux électoraux au niveau de la Cour constitutionnelle pour être fixé sur les vraies forces des formations politiques validées au niveau de la chambre basse du Parlement.
“Le gouvernement est le reflet de l’Assemblée nationale mais parce qu’il y a encore de contentieux électoraux au niveau de la Cour constitutionnelle, on ne peut pas prendre le risque d’identifier la majorité aujourd’hui avec un nombre des députés pour se retrouver demain avec des députés en moins quand la Cour constitutionnelle va trancher et fausser nos calculs”, a dit l’Informateur Augustin Kabuya évitant de faire un travail bâclé. Il a toutefois rassuré que dès que la Cour constitutionnelle va rendre publique la liste définitive des élus, le gouvernement sera mis en place.
Pour maints observateurs, cela donne des assurances sur le sérieux que Augustin Kabuya réalise mais le retard qui s’accumule risque de peser lourdement sur la mise sur pieds des institutions devant accompagner le deuxième mandat de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. C’est le cas du gouvernement qui tarde à être formé faute d’un Premier ministre. Dans un pays confronté à plusieurs défis majeurs à relever rapidement, cas de l’insécurité qui sévit à l’Est du pays, il y a lieu de revoir les calculs.
Le Journal
