Les consultations Eberande terminées…: L’heure est au gouvernement d’union nationale !

 Les consultations Eberande terminées…: L’heure est au gouvernement d’union nationale !

En République démocratique du Congo, l’agression du Mouvement terroriste M23 bénéficiant du soutien Rwandais est au cœur des préoccupations, le pouvoir en place qui n’a pas pu contrer l’agression sur le plan militaire, faute du répondant, a concentré ses efforts sur le plan diplomatique. En retour, les pays occidentaux jadis enclains à prendre fait et cause pour le Rwanda, ont désavoué ce dernier sur la base de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies. Laquelle reconnait officiellement l’appui du Rwanda aux terroristes du M23 et l’enjoint de cesser cette assistance. Et bust to last, la même résolution recommande au Rwanda de retirer ses troupes du territoire congolais ainsi violé. C’est dans cette dynamique que le président Tshisekedi a décrété la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale pour faire face à cette situation et remettre l’Est du pays à l’état gouvernable depuis la capitale, Kinshasa. Quel peut être, le portrait-robot du Premier ministre de ce gouvernement d’union nationale appelé à faire face aux défis du moment ? Un diplomate à qui nous avons cette question, nous a livré ses impressions sous le sceau de l’anonymat. Ceci ne manque pas d’intérêt quand on sait que les consultations engagées par le professeur Casimir Eberande autour de la question viennent d’être clôturées mardi.

Mais d’emblée, l’on a constaté bien avant le démarrage de ces consultations, que des noms des personnalités diverses étaient largement cités dans l’opinion pour le poste de Premier ministre du Gouvernement d’union nationale, parmi lesquels sont revenus abondamment ceux de Guy Loando Mboyo, Jean Claude Baende, Sanguma T.Mossai, curieusement tous du Grand Équateur. Peut-être, à en croire les dires de ceux qui soutiennent cette thèse, si l’un d’eux venait à attirer l’attention du chef de l’État, cela viendrait à rétablir les équilibres géo-politiques rompus avec l’absence de quelqu’un de l’espace lingalaphone à la tête d’une institution majeure du pays. Notre rédaction s’y était s’était appesanti largement dans ses récentes éditions. De ce point de vue, il se dégage une part de la vérité.
Pour faire face aux défis actuels en République démocratique du Congo, nous a-t-il dit, le portrait robot du Premier ministre d’un gouvernement d’union nationale pourrait inclure plusieurs caractéristiques clés :

Notamment les compétences diplomatiques : donc, le Premier ministre devrait posséder une solide expérience en diplomatie et en relations internationales. Cela lui permettrait de naviguer habilement dans les méandres des relations avec les pays voisins, notamment le Rwanda et l’Ouganda, ainsi qu’avec les puissances occidentales. Sa capacité à établir des dialogues constructifs sera cruciale pour obtenir du soutien international tout en consolidant une position ferme sur la souveraineté nationale.
Celui-ci devrait être d’une sensibilité sociale et politique avérée en possédant une compréhension approfondie des dynamiques sociales et politiques internes qui est nécessaire. Il devrait également être capable de rassembler différentes factions politiques et ethniques, de favoriser le dialogue et de promouvoir la réconciliation nationale tout en étant capable d’avoir une approche inclusive répondant aux préoccupations des différentes communautés affectées par les conflits.

Leadership et gestion de crise
Le profil de ce Chef du gouvernement d’union nationale pourrait inclure un leader éprouvé, capable de gérer les crises tant sur le plan sécuritaire que socio-économique. Cela implique des compétences en gestion de crise, permettant de répondre rapidement et efficacement aux escalades de violence et aux besoins des populations déplacées.
Ajouter à cela les compétences en sécurité, dans la mesure où, la situation sécuritaire étant prévalente, le Premier ministre devrait posséder une bonne compréhension des enjeux militaires et de sécurité. Une collaboration étroite avec les forces armées et d’autres agences de sécurité lui sera nécessaire pour rétablir l’ordre et la sécurité dans l’Est du pays.
L’engagement envers le développement durable devra être un plus pour ce Premier ministre qui devra promouvoir des politiques visant l’amélioration des conditions de vie des Congolais, avec un accent particulier sur le développement économique, l’éducation, la santé et les infrastructures qui sont le lot quotidien du président Félix Tshisekedi Tshilombo.
Dans le même ordre d’idées, le Premier ministre attendu devrait être doté de la capacité à attirer des investissements et à développer des partenariats avec les organisations internationales sera essentielle.

Intégrité et transparence
L’intégrité personnelle et une réputation sans tache sont cruciales au futur Premier ministre pour gagner la confiance de la population et des partenaires internationaux qui attendent de lui, la promotion de la transparence et la lutte contre la corruption au sein du gouvernement. Heureusement que l’IGF est disponible pour lui permettre de réussir ce pari, a précisé notre interlocuteur en ajoutant que le Chef du gouvernement d’union nationale est appelé à avoir la vision claire et stratégique. En étant un leader avec une vision claire du futur du pays et une stratégie pour surmonter les obstacles sera essentiel. Ce qui inclut des objectifs à court et à long terme pour la paix, la sécurité, et le développement socio-économique du pays.
Somme toutes, un Premier ministre réunissant ces caractéristiques serait en mesure de relever les défis actuels et d’œuvrer pour la stabilité et le progrès de la République démocratique du Congo dans cette période tumultueuse, a confié le diplomate. Dès que nous lui rappelons que le Premier ministre du gouvernement d’union nationale fera aussi face à des préoccupations multiples, notamment celle qui concerne l’accord commercial sur l’exploitation des minéraux rares par les États-Unis en échange de la sécurité à l’Est du pays qui possède d’importantes réserves de minerais stratégiques tels que le cobalt, le cuivre et d’autres métaux précieux, ce qui en fait un acteur clé sur le marché mondial des ressources, notre interlocuteur souligne à notre intention, quelques caractéristiques supplémentaires que ce Premier ministre devrait posséder pour gérer efficacement ce dossier complexe.

Connaître les enjeux mondiaux
C’est à ce niveau qu’il nous parle de la compréhension des enjeux économiques mondiaux qui doit caractériser le Premier ministre en ayant une solide connaissance des marchés mondiaux et des dynamiques de l’industrie minière. “Cela inclut une compréhension des besoins des investisseurs étrangers, des tendances du marché des minéraux et des implications économiques des accords commerciaux”, nous a-t-il confié en parlant également de la maîtrise de la négociation habile de ce Chef du gouvernement à travers sa capacité à négocier des accords favorables pour la RDC.
“Il faudra rechercher un équilibre entre l’attractivité pour les investisseurs étrangers, notamment les entreprises américaines, et la protection des intérêts nationaux et communautaires, en veillant à ce que la population congolaise bénéficie réellement des ressources naturelles”, a ajouté le diplomate non sans avoir mis l’accent sur la transparence et responsabilité dès lors que le Premier ministre devra promouvoir une politique de transparence dans les négociations et l’exploitation des ressources. Cela chassera les préoccupations liées à la corruption et aux abus dans le secteur minier, tout en garantissant que les bénéfices des exploitations minières soient réinvestis dans le développement local et national.
D’un point à l’autre, l’allusion a été faite sur le développement durable et le respect de l’environnement, étant donné les préoccupations croissantes concernant l’impact environnemental de l’exploitation minière, pour lesquelles, il sera essentiel que le Premier ministre intègre des pratiques durables dans les accords d’exploitation. Cela inclut la protection des écosystèmes locaux et l’impact sur les communautés.
Collaboration avec d’autres acteurs : En plus des États-Unis, le Premier ministre devra travailler avec d’autres partenaires internationaux, organisations non gouvernementales et acteurs locaux pour construire une approche collaborative pour l’exploitation minière qui bénéficie à tous les acteurs concernés.
Renforcement des capacités nationales : Le développement des compétences et des infrastructures locales pour la gestion des ressources minérales est essentiel. Le Premier ministre devra veiller à ce que les Congolais soient formés et préparés pour occuper des postes dans l’industrie minière, renforçant ainsi l’économie nationale.
Sensibilité aux enjeux sociaux : La gestion de l’exploitation minière ne doit pas ignorer les préoccupations des communautés affectées. Le Premier ministre devra s’assurer que les droits des populations locales sont respectés et que les communautés reçoivent des compensations et des bénéfices tangibles liés aux activités d’exploitation.
En intégrant ces considérations dans ses priorités, le Premier ministre pourra non seulement gérer le dossier des minéraux rares avec efficacité, mais également contribuer à la stabilisation et au développement durable de la RDC dans son ensemble. C’est un défi nécessitant à la fois compétence, vision et intégrité.

Laurent BUADI

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