La tension reprend ses marques entre Constant Mutamba et les magistrats !

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Entre le ministre d’État, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux Constant Mutamba Tungunga et le corps des magistrats de la République démocratique du Congo, la tempête qui a secoué leurs rapports était à peine tombée que des circonstances imprévues ont remis le couvert avec la tentative d’évasion des prisonniers du centre pénitentiaire de Makala. Du coup, il s’est observé le retour de flammes entre les deux camps qui vivent à couteaux tirés. En effet, depuis le mercredi 04 septembre 2024, ce triste événement qui a donné lieu à mort d’hommes, a ravivé la tension qui existait déjà entre les magistrats et leur tutelle.

Le ministère de la Justice et Garde des Sceaux a directement pointé le doigt accusateur sur les magistrats les chargeant d’être responsables de la situation tant décriée de la surpopulation constatée à la prison centrale de Makala suite aux transferts massifs des personnes poursuivies mais sans toutefois condamnés.
La réaction des magistrats n’a pas tardé à se faire enregistrer par une déclaration fracassante faite le mercredi 04 septembre par la personne du président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta Badibanga. Par lui, le Conseil Supérieur de la Magistrature exprime son opposition à la décision du ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux Constant Mutamba Tungunga, interdisant jusqu’à nouvel ordre et sauf sur son autorisation, le transfert des personnes vers cet établissement pénitentiaire.
“Demander au magistrat de ne pas arrêter, ni transférer à la prison toute personne soupçonnée d’avoir commis une infraction ou violé la loi pénale, constitue une violation flagrante de la loi et surtout une manière d’installer, au sein de la société congolaise, les règles de vengeance privée et la loi du plus fort », fait savoir le communiqué officiel du bureau du conseil supérieur de la magistrature qui donne le ton à un nouveau bras-de-fer entre le ministre déjà accusé par les magistrats de marcher sur leurs plates-bandes et ces derniers que le ministre met au pilori pour leur propension à appliquer une justice à deux vitesses, tout le contraire de ce que voudrait l’état de droit auquel rêve le chef de l’État Félix Tshisekedi.

Le Journal