Kinshasa, dimanche, 8 octobre 2023. Le dossier de candidature de Jean-Claude BAENDE a été réceptionné à la CENI au Bureau de Réception et Traitement des Candidatures (BRTC).Le dossier de ce candidat qui a été parmi les tout premiers à annoncer leur ambition pour briguer la magistrature suprême a été en bonne et dûe forme.
Pour son entourage, le président national du parti politique, Alliance des démocrates humanistes (ADH) qui s’est engagé dans la course pour la Présidentielle 2023 n’est pas un candidat à prendre à la légère à cause de ses atouts morale, intellectuelle et physique.
Pour revenir à la journée inoubliable de dimanche qui a marqué le dépôt de sa candidature, un acte fort en symbolique, le Rapporteur et superviseur de l’opération de dépôt de candidature, Patricia NSEYA MULELA, a accueilli le 21e postulant à la magistrature suprême et l’a conduit auprès du Président de la CENI, Denis KADIMA KAZADI. Celui-ci lui a donné un aperçu de la manière dont est mené le processus électoral en cours, prélude aux scrutins couplés du 20 décembre 2023.
À l’issue de l’entrevue, l’ancien gouverneur de l’Equateur s’est livré à la presse dans de termes reassurants :
“En tant que gouverneur, je suis allé dans les quatre coins de la grande province de l’Equateur et j’ai vu la situation réelle que vit notre population. J’ai compris qu’il y a lieu d’intervenir rapidement par rapport à ce que nous vivons aujourd’hui, car la situation du pays est très chaotique et ça demande qu’il y ait correction. Cette correction ne peut pas passer à la rue, mais plutôt par le biais des élections, étant donné que c’est depuis 2006 que notre pays a choisi les élections démocratiques comme voie d’accès au pouvoir”, a indiqué Jean Claude BAENDE non sans avoir préconisé des voies de sortie en soulignant que cette solution se décline en deux mots: la paix et le pain :
“La solution que nous avons pour corriger les maux qui minent notre pays se résume en deux mots notamment la paix et le pain. D’abord la paix parce que notre pays est aujourd’hui déchiré et nous voulons à ce que nous retrouvions notre intégrité territoriale, nous voulons à ce que les Congolais vivent dans un Etat sécurisé. Et cela demande un effort de chaque Congolais, mais aussi d’entreprendre les réformes dans les services de sécurité, la force publique et l’armée. Dans ce cadre, nous voulons à ce que le Congolais retrouve sa dignité et l’unité nationale, étant donné les injustices que nous vivons ainsi que le tribalisme qui a refait surface depuis le départ du maréchal Mobutu. Aujourd’hui, le Congolais n’est plus à l’aise dans certaines provinces du pays. Nous voulons remédier à ces choses pour permettre au Congolais de vivre aisément chez lui. S’agissant du pain, nous faisons allusion au social du Congolais qui ne mange plus à sa faim. Et pour mettre un terme à cela, il faut relever le niveau de notre économie qui est actuellement au rabais, il faut également créer les emplois des jeunes pour un meilleur avenir”.
À en croire ceux qui lui sont proches, les chances de Jean-Claude BAENDE Etafe Eliko sont intactes dans la mesure où son passé politique et les oeuvres qu’il a laissées à l’Equateur où cet ancien Abbé catholique était gouverneur de province parlent à sa place.
Pas que ça. Le Mongo qu’il est, et enfant chéri de feu patriarche Bomboko Lokumba, appartenant à l’Espace Anamongo dont la superficie sur l’ensemble du pays est de 32%, pourra compter sur l’attachement de ses frères et soeurs qui ne rateront pas l’occasion de se retrouver au sommet de l’État à travers l’un de leur digne fils qui a laissé des traces indélebiles à l’Equateur où il était gouverneur ainsi que dans ce qui est devenu le Grand Équateur à la faveur du découpage territorial. Un outsider qui pourra surprendre, laissent entendre ses partenaires politiques.
Jean-Claude Baende en pointillés…
Né à Basankusu le 24 mai 1963, de père et de mère congolais, Jean-Claude Baende Etafe Eliko a fait ses études primaires et secondaires dans les écoles des missionnaires catholiques où, du reste, il avait ressenti la vocation de devenir prêtre pour se mettre totalement au service du peuple de Dieu.
De 1982 à 1990, il a été formé en Philosophie et Théologie dans les séminaires du pays avant d’être ordonné prêtre pour le compte de l’Archidiocèse de Mbandaka Bikoro en 1990 par Monseigneur Fréderic Etsou qui deviendra par la suite Cardinal de Kinshasa.
Gradué en Théologie, Baende est également Licencié en Science du Travail à l’Université Libre de Bruxelles -ULB-, et Diplômé d’Etudes spécialisées en Gestion des Ressources Humaines (3è Cycle ULB).
Il a été Vicaire et Curé de Paroisses en RDC et en Belgique, jusqu’en 2001. Sur le plan politique, Baende a été député provincial député national avant de devenir Vice-Gouverneur et Gouverneur de l’Equateur.
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