J.P. Lihau : « Tous les enseignants deviendront des fonctionnaires à part entière d’ici 2026 »

Depuis son avènement au ministère de la Fonction publique, le vice-Premier ministre Jean-Pierre Lihau ne cesse de multiplier des initiatives pour le bon fonctionnement de son ministère. A partir de Kisangani où il séjourne, le vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique a annoncé une nouvelle réforme relative au statut des enseignants de la République démocratique du Congo.
Au sujet de la nouvelle réforme, Jean-Pierre Lihau a déclaré : « D’ici 2026, tous les enseignants deviendront des fonctionnaires à part entière pour garantir plus de stabilité et de droits sociaux ». Cette annonce a été faite aux enseignants de la province éducationnelle de la Tshopo 1. C’était à l’occasion du lancement de la campagne de sensibilisation sur le régime de sécurité sociale des agents publics de l’Etat (CNSSAP), rapporte une source officielle. Avant de noter : « Les enseignants appartenaient aux catégories d’agents publics oubliées par les réformes précédentes. La promulgation de la loi du 15 juillet 2022 a permis l’intégration des enseignants à la CNSSAP et que les retraités bénéficient désormais d’une prise en charge à hauteur de 70%, avec l’objectif d’atteindre 100% prochainement ».
Eviter la discrimination
Par ailleurs, le vice-Premier ministre a indiqué : « Nous devons assurer une retraite digne à ceux qui ont consacré leur vie à l’éducation des Congolais. Des mesures pour harmoniser la rémunération des enseignants à travers la République seront bientôt mises en application, afin de rétablir la justice sociale ». Avant de faire remarquer qu’un enseignant à Kinshasa ne vaut pas plus qu’un enseignant à Kisangani ou à Bafwasenda. Il faut rétablir la justice sociale.
Il a également saisi cette opportunité pour dire qu’en plus de la retraite, le régime inclut aussi la couverture des risques professionnels. « Les enseignants qui souffrent de maladies ou subissent des accidents liés à leur métier seront indemnisés et pris en charge par la CNSSAP », a-t-il précisé. L’opinion se souviendra qu’il fut un temps où les enseignants congolais avaient une considération dans la société. A cette époque, l’enseignement était classé dans la catégorie des fonctions nobles. C’est surtout vers la fin de la deuxième République qu’ils furent comparés à la cinquième roue d’un camion. Cette situation a perduré pendant longtemps. Conséquence : les enseignants ont perdu leur dignité dans la société congolaise. Raison pour laquelle, l’initiative du gouvernement tendant à promouvoir la fonction enseignante est salutaire.
M.M.