Finis les tâtonnements, Matata et consorts enfin à la barre

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Ça y est. Le procès Bukanga Lonzo a débuté devant la Cour constitutionnelle, lundi 21 août 2023.

Les congolais peuvent dorénavant se tranquilliser et attendre sereinement le déroulement du procès de l’un des plus rocambolesques détournements de l’histoire de la République démocratique du Congo depuis l’indépendance. Soupçonnés de détournement de plus de 285 millions USD du contribuable congolais, l’ex-premier ministre Augustin Matata Ponyo et ses co- accusés, l’homme d’affaires sud africain, Christo Grobler et l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Déogratias Mutombo vont s’expliquer sur l’utilisation de ces sommes pharaoniques destinés au parc Agro industriel de Bukanga Lonzo.

Après de mois de polémiques sur la compétence ou non compétence de la Cour constitutionnelle de juger un ancien premier ministre, la Haute Cour a finalement pris les choses en main.
L’auteur principal présumé de ce détournement, Augustin Matata Ponyo, selon un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) a fait tout ce qui était à son pouvoir pour échapper à la justice.

Tribunes, plateaux spéciaux et articles de presse sur les médias acquis à sa cause, manipulation de la population de Kindu jusqu’à l’achat de réflexions scientifiques de processeurs d’universités, il a tout tâté.

La justice n’a pas voulu lâcher prise.
C’est ainsi qu’en dépit de ses dénonciations d’acharnement politique, il va faire face à la justice même s’il il refuse de revenir à Kinshasa.

A l’audience d’ouverture diffusée sur les antennes de la RDC, le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta a constaté l’absence de Matata et la présence de ses deux co- accusés.

« l’homme qui a planté le maïs à Bukanga Lonzo et récolté une université à Kindu » a été représenté par ses avocats. La présence de ces derniers a été jugé inutile, la Cour constitutionnelle exigeant la présence physique de leur client.

Le président de la Cour constitutionnelle a aussi noté que seul un prévenu a été régulièrement saisi de la citation à prévenu.

« Il se pose un problème de régularité de la citation à prévenu. La procédure n’est régulière en ce qui concerne le prévenu Matata Ponyo et Grobler. L’affaire renvoyée au 4 septembre », a déclaré Dieudonné Kamuleta.

D’aucuns estiment que Augustin Matata Ponyo doit être présent à la prochaine audience. Faute de quoi, il devra être amené de force car, on parle d’un détournement de plus de 285 millions de dollars américains.

Le Journal