
La question que pose l’homme de Dieu Oswald Bagaza Bala à la cantonnade, bien qu’apparement innocente, cache pourtant une grosse déception, un ras-le-bol et une exaspération de cet Administrateur Directeur de ASODEV face au comportement quelque peu laxiste des dirigeants du pays face à l’injustice que subit son association autour du projet immobilier Cité de la Paix Cardinal Etsou initié au bénéfice des gagne-petit…
Pour comprendte le sens de la question posée par l’Abbé Bagaza, dans ce qui ressemble à s’y méprendre à une tribune ou un coup de gueule, l’intéressé nous replonge dans les méandres du dossier qui concerne le projet Cité de la Paix Cardinal Etsou aujourd’hui, ayant un goulot d’étranglement à la gorge.
Tout est parti de l’initiative d’ériger la Cité de la Paix Cardinal Etsou dans la périphérie de la capitale.
Plus précisément dans les confins de la commune de Kimbanseke, rappelle l’Abbé Bagaza en soulignant que jamais, l’idée de cette cité n’est venue d’ASODEV dont il est numéro un, mais plutôt du gouvernement de la RDC, de commun accord avec les partenaires au développement ayant jeté leur dévolu sur ASODEV pour concrétiser le projet.
Cela intervenait dans un contexte particulier et grâce aux soutiens financier, matériel et moral des personnalités remarquables au point de pousser ASODEV à accepter la responsabilité de mener le projet à exécution.
De 2000 à 2007, peut-on lire, ASODEV était un allié de taille du gouvernement, des partenaires au développement dont l’ex-MONUC, l’Union Européenne, la Banque mondiale, le royaume de Belgique et les agences du système des Nations unies, pour la mise en oeuvre de différents programmes et projets.
Quoi de plus normal que le projet de la Cité de la Paix Cardinal Etsou ait reçu la bénédiction et les apports remarquables des autorités du pays et d’ailleurs.
Mais il est à noter que c’est sur fonds propres et avec d’autres apports, notamment le don en argent du Maréchal Mobutu avant son exil, et du président Sassou Nguesso qu’ASODEV a pu démarrer l’ambitieux projet de la construction de la Cité de la Paix Cardinal Etsou le 24 février 2007 avant de commencer à recevoir des cotisations des souscripteurs en 2012.
Aussi curieux que cela puisse paraître, ASODEV n’a pas reçu aucun autre financement de qui que ce soit pour justifier la mauvaise gestion qui serait à la base de l’enlisement actuel du projet, souligne Abbé Bagaza en mettant quiconque au défi de prouver le contraire en indiquant les noms des donnateurs et les montants qu’ils auraient versées.
Comme pour éclairer la lanterne des sceptiques, l’Administrateur Directeur d’ASODEV renseigne qu’il important de retenir que le succès d’un Projet comme celui de la Cité de la Paix Cardinal Etsou nécessite trois sources de financement principles : l’investissement du gouvernement en tant que partenaire indispensable, les paiements réguliers des souscripteurs qui peut conditionner l’octroi des crédits ou autres préfinancements par des institutions financières et des fonds propres avant de miser sur d’autres appuis extérieurs.
Pourtant, peut-on noter, ASODEV disposait déjà en amont, des ressources et autres mécanismes propres qui lui ont permis de démarrer le projet aisément, capturer facilement des financements conséquents insoumis aux conditionnalités de garanties souveraines ou des restrictions des institutions de Bretton wood, et de prévenir à la défaillance des souscripteurs le cas échéant.
Ce qui est inconcevable, c’est le fait qu’ASODEV a rencontré sur son parcours, des contraintes réelles et d’autres entraves délibérement orchestrées et entretenues par des hauts fonctionnaires de l’Etat relevant des institutions compétentes censées l’accompagner.
Le gouvernement, dans ce cas de figure, est tenu responsable principal pour n’avoir pas honoré ses engagements du départ en rapport avec ses obligations régaliennes, de n’avoir pas mis en application les résolutions de la commission interministérielle ad hoc créée au mois de septembre 2016.
Le texte signé par Abbé Bagaza accuse également le gouvernement d’avoir cautionné les pillages des ressources financières d’ASODEV sans s’amender honorablement conformément aux recommandations de l’enquête indépendante de l’ANR du 31 janvier 2016, accuse ASODEV en dénonçant aussi l’inertie du gouvernement qui ne se justifie nullement.
Il y a encore la tâche noire venue s’insérer au dossier avec le feuilleton de la Cité de la Paix Fatshi Béton, née de la génération spontanée et l’oeuvre des prestigitateurs improvisés promoteurs immobiliers.
Pour ASODEV, il s’agit d’une tentative macabre et illégale d’asséner un coup de massue au projet afin de couronner d’autres projets du passé n’ayant pas abouti.
Pas que ça. ASODEV pointe du doigt le gouvernement provincial de Kinshasa qui marque les pas dans l’accomplissement judicieux attendu de lui.
A son passif, il y a la non exécution de l’Arrêté provincial portant déguerpissement des occupants anarchiques du site bien qu’ASODEV avait mis à contribution les moyens y relatifs.
Le tableau s’alourdit avec l’insolvabilité de la majorité de souscripteurs dans la mesure où, 10 ans après, l’Ensemble des paiements reçu ne dépasse pas 5% de leurs dus.
Tous ces aléas ne sont que de nature à faire connaitre au projet un ralentissement au point qu’ASODEV a profité pour rassurer ses souscripteurs de sa détermination à poursuivre l’oeuvre en comptant sur la justice divine et l’état de droit dont la grandeur n’a jamais été aussi inestimable.
De là, conclure en recommandant au gouvernement central de remettre ASODEV dans ses droits en lui restituant son unité de production pillée et confisquée, la Palmeraie du Congo -PALMECO- dépuis 2014, en l’indemnisant pour lui permettre de reprendre normalement ses activités, il n’y a qu’un petit pas vite franchi.
D’autres recommandations sont faites aux instances judiciaires et à l’hôtel de Ville de Kinshasa dans le sens à faire bouger les lignes et faire parler le droit et la rectitude.
Le Journal