Des intérêts miniers et pétroliers privés devenus difficiles à contrôler…: Voici ce qui fait courir Joseph Kabila !

Pour tous ceux qui cherchent à se faire une idée précise sur la motivation profonde du retour de Joseph Kabila en RDC, à partir de Goma, en caressant l’idée machiavélique de retrouver le fauteuil présidentiel même en marchant sur des cadavres des Congolais et en crachant sur les dispositions de la Constitution qu’il avait déclaré sienne mais prévoit la voie démocratique comme seule voie d’accès au pouvoir en RDC, à ceux-là, Mediapart, un journal en ligne français, vient d’éclairer leurs lanternes et remuer le doigt dans la plaie.
Et de quelle manière ? À travers un article plein de révélations qui démontre, noir sur blanc, comment fortunes détournées et financement d’un conflit armé font bon ménage en RDC et exacerbent davantage, la gravité du dossier lié au retour à Goma, du sénateur à vie déchu, sur fond de profondes zones d’ombre qui s’entrechoquent.
Intitulé “Monsieur 25% : l’emprise de Kabila sur l’économie congolaise”, l’article de Mediapart réveille les vieux démons et rappelle les révélations faites à l’époque par un consortium des médias occidentaux, sous le nom de “Congo Hold Up”. Une enquête sulfureuse qui avaient fait couler autant d’encre et de salive. Mettant en lumière l’enrichissement scandaleux de la famille Kabila à partir des montagnes financiers dignes de la maffia sicilienne avec le concours de la BGFI Bank.
L’enquête de Mediapart a ceci de particulier, il ne fait pas dans la dentelle en donnant des révélations qui mettent à nu, les participations cachées de Joseph Kabila dans plusieurs grandes entreprises congolaises avec l’aide de la femme d’affaires italienne du nom de Fortunata Ciaparrone, “Tina” pour ses intimes.
Cette dernière, est une soixantenaire vivant à Kinshasa depuis plusieurs décennies en étant entrepreneure de son état, jugée honnête, productive et modérée par ses proches et qui, à un moment donné, a été enseignante de français et d’anglais avant de gravir les échelons jusqu’à devenir directrice générale de plusieurs entreprises dont la Société de Génie d’Exploitation Minière et Pétrolière -SOGEMIP-, avec un pied dans la CESCO qui œuvre dans des grands projets d’infrastructures en RDC, note Mediapart en précisant que des documents divulgués récemment montrent la dame Tina expliquant par vidéos interposées, les mécanismes du réseau de sociétés-écrans utilisé par Kabila pour dissimuler sa fortune. Tina affirme agir comme prête-nom du président de la République honoraire en détenant officiellement 100% des parts de nombreuses entreprises, mais qu’en réalité, 25% appartiennent à Kabila. Raison pour laquelle, il est affublé du nom de Monsieur 25%.
De ces entreprises, il est fait mention de SOGEMI Mining, CIIG, SOTEXKI, TEXICO, Coëte Gaz…, des entités dans lesquelles Joseph Kabila détient 25%, le tout faisant un cumul atteignant 60%, selon la source qui démontre que la SOGEMIP est un acteur clé du secteur extractif en RDC et détient des concessions pétrolières aux côtés de géants tels que PERENCO et ENI, en produisant plus de 10.000 barils par jour dans les blocs N’dunda, Yema, Matamba et Makanzi. Une assertion du reste validée par Didier Budimbu, du temps où il était ministre des Hydrocarbures et avait déclaré lors du lancement des appels d’offres pour ces blocs, que les réserves de N’dunda étaient estimées à environ 130 millions de barils, celles de Nganzi à 2 millions de barils et celles de Yema/Matamba/Makawa avoisinent 800 millions de barils. Ce qui fait une estimation officielle pouvant atteindre 15 milliards de dollars parce que, soutient Mediapart, un simple calcul permet d’évaluer le gain de Joseph Kabila, à plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de millions USD, rien qu’à travers la participation de la SOGEMIP, une entreprise contrôlant aussi SOGEMIP Mining spécialisée dans l’exploitation de cobalt, cuivre, lithium et manganèse dans la province du Lualaba.
Voilà des affaires en or qui donnent de l’insomnie au président de la République honoraire pour avoir perdu la main sur leur gestion tout en risquant de les perdre suite à la saisie envisagée par la justice. De ce point de vue du business perdu, Kabila et Naanga font la pair et sont prêts à pactiser avec le diable pour occuper le fauteuil présidentiel dans la capitale, bien que la mission a tout l’air d’impossible à réaliser