De nouveaux affrontements entre l’armée et les Mobondo signalés à Maluku

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Les miliciens Mobondo sévissent dans la commune de Maluku, à la porte de Kinshasa. Ils se sont opposés aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), mercredi 23 août dans le village Muluono, dans le groupement Mbakana.

Jusqu’où ira la milice Mobondo, auteur de plusieurs exactions dans le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe) et dans une partie de la commune de Maluku? D’après Soki Milanda, chef du groupement Mbakana, les Mobondo ont attaqué des villages et tué quatre militaires. En riposte, l’armée a neutralisé une dizaine de miliciens avant de pourchasser les survivants.

D’autres sources locales renseignent que les Mobondo ont quadrillé Mbakana, empêchant aux villageois et fermiers de se rendre dans leurs champs.

Depuis juin, ils ont perpétré des attaques contre de civils dont celle menée au village Ibi a fait deux morts et plusieurs blessés.

Au village Ndaku ya pembe situé à un peu plus de 150 km du reste de Kinshasa, toujours dans la commune de Maluku, des cases abandonnées par des fermiers auraient servi d’abri à des miliciens qui ont été aperçus par de villageois, mardi 22 août 2023. Ce qui a créé une panique générale dans la zone.

Un peu plus loin, l’armée a rencontré une résistance de miliciens, mercredi 23 août, dans le village Muluono.

Les autorités locales estiment que les Mobondo auraient réussi à recruter de force des jeunes et à les initier dans les pratiques fétichistes pendant l’accalmie observée ces dernières semaines.

Réactivitée à la suite du conflit ethnique Teke-Yaka dans le territoire de Kwamouth, province du Mai-Ndombe, la milice Mobondo s’est répandue dans la quasi-totalité des provinces issues du démembrement de l’ex-province du Bandundu et dans la commune de Maluku, qui représente 80% de la surface de Kinshasa.

L’armée a été déployée depuis fin 2022 mais visiblement, ces miliciens ont changé de modes opératoires.

Le Journal