Constant Mutamba démissionne et accuse !

* Il serait victime d’un complot politique ourdi à Kigali et exécuté par certains compatriotes
* Sa loyauté envers le chef de l’État demeure intacte..
Respectueux de la constitution et des lois du pays, le ministre d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba a, non sans regret, déposé mercredi, sa démission au président de la République avec copie à la Première ministre, pour dit-il, faire face au complot politique dont se revendique le ministre Rwandais des Affaires étrangères qui a jubilé à travers un tweet, ainsi que les bonzes du M23/AFC dont l’ultime objectif est d’obtenir son élimination physique.
Tout en remerciant le président de la République pour la confiance placée en sa personne en le nommant ministre d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba lui notifie que conformément à ses instructions et à celles de la Première ministre, il a engagé des réformes courageuses dans le secteur de la justice qualifiée de malade par le chef de l’État et le peuple congolais et victime d’une mauvaise distribution.
Mutamba souligne que ces réformes ont été menées après de nombreux sacrifices et malgré la résistance de conservateurs hostiles au changement, elles ont permis d’une part, de réhabiliter des milliers de nos compatriotes -veuves, orphelins, pauvres, riches…, dans leurs droits injustement confisqués par les plus puissants ou par ceux qui sont censés les protéger.




D’autre part, dit Mutamba, ces réformes ont contribué à protéger l’État et ses démembrements (entreprises, services et établissements publics) de la prédation de leurs patrimoines par des réseaux maffieux.
C’est dans cet ordre d’idées, que le ministre démissionnaire fait mention de plusieurs actions menées par ses soins pour sécuriser les investisseurs et stabiliser le climat des affaires en citant notamment la redynamisation du Guichet unique de création d’entreprise, permettant de créer l’entreprise en deux jours.
Il a également cité l’insaisibilité des biens des entreprises du portefeuille de l’État, la création d’une commission mixte chargée de veiller à la bonne exécution de la justice ayant aidé la réduction des cas de spoliation des biens des particuliers par des décisions judiciaires iniques des réseaux maffieux, la mise en place d’un système de gestion informatisé et numérisé des procédures judiciaires au profit des juridictions de commerce.
Mise en œuvre des résolutions des états généraux…
Constant Mutamba ne s’arrête pas là, et parle également de plusieurs autres actions menées pour mettre en œuvre les résolutions des états généraux de la justice de novembre 2024, constituant une thérapie adaptée à la maladie dont souffre la justice congolaise. Il s’agit, rappelle Mutamba, du dépôt à l’assemblée nationale, de la loi portant création du tribunal pénal économique et financière du Parquet y rattaché qui a été le projet de campagne du chef de l’État, la bancarisation des frais du secteur de la justice ayant contribué à la maximisation des recettes du secteur, le désengorgement des prisons et l’amélioration des conditions de vie des détenus qui a stoppé l’hémorragie des décès par étouffement, la création et la distribution des sceaux officiels aux institutions et organismes publics, la réforme de l’Inspection des Services judiciaire et pénitentiaire, la relance de l’Ecole de criminologie pour former les inspecteurs de la Police judiciaire, l’identification progressive des pasteurs et des églises par la remise des permis d’exercice des cultes, les consultations populaires et journées portes ouvertes permettant aux justiciables de s’exprimer, la dotation des moyens de locomotion aux agents et cadres du ministère de la Justice, la rénovation des prisons et du Palais de Justice…
Constant Mutamba note que toutes ces réformes ont été engagées à la grande satisfaction du chef de l’État et celle du peuple congolais et ont contribué à restaurer la confiance des citoyens envers la justice.
En espérant que ces réalisations seront consolidées, Mutamba constate malheureusement qu’au moment où, tel un soldat de Félix Tshisekedi engagé dans des poursuites contre des hauts responsables de l’AFC/M23, il est surpris par un coup de poignard lui planté dans le dos, à travers un complot politique visiblement conçu à Kigali et exécuté par certains de nos compatriotes pour freiner cet élan des réformes et de patriotisme.
“Ce complot ne vise pas ma personne, mais cherche à désorganiser la riposte gouvernementale face à l’agression rwandaise et à bloquer toutes les réformes internes en cours “, accuse Mutamba en rappelant qu’après avoir échappé à plusieurs tentatives d’empoisonnement et d’élimination physique, les réseaux maffieux y compris ceux infiltrés au service de nos ennemis, ont réussi à l’humilier en raison de son engagement.
Malgré tout cet acharnement contre sa personne, Mutamba indique que le degré de son intégrité et de son engagement envers la patrie ainsi que sa loyauté envers le chef de l’État demeurent intactes. Il promet de ne pas abandonner le combat pour une justice juste et équitable pour tous, débarrassée de routes tares actuelles, et non d’une justice instrumentalisée pour des règlements de comptes politiques.
Laurent BUADI
