Constant Mutamba, c’est fini !

 Constant Mutamba, c’est fini !

Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, la position de Constant Mutamba au Gouvernement Suminwa était devenue incertaine depuis qu’il avait déposé sa démission au président de la République avant d’être reçu par ce dernier pour un tête-à-tête de deux heures dont le contenu n’avait pas filtré, donnant libre cours aux supputations en tous genres. Pour d’aucuns, le président de la République avait validé cette démission, tandis que pour d’autres, Tshisekedi n’avait pas accepté que Mutamba quitte l’exécutif. Du coup, le suspense a fait le reste en laissant planer un flou artistique sur la question.

Mais parce que le chef de l’État ne pouvait pas laisser longtemps les Congolais végéter dans cet imbroglio indéfiniment, le Directeur de cabinet du président de la République vient d’adresser le 19 juin 2025, à Constant Mutamba, la correspondance où il dit être chargé par sa hiérarchie d’accuser réception de sa lettre de démission reçue le 18 juin 2025, et lui signifier que le chef de l’État a pris acte de sa démission du gouvernement.
Par la même occasion, le Directeur de cabinet du président de la République a demandé à Madame la Première ministre, cheffe du gouvernement qui le lit en copie, de prendre les dispositions utiles pour combler le vide laissé par cette démission du ministre d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux, de façon à assurer la continuité de services et le bon fonctionnement du ministère de la Justice.


Les choses se présentant ainsi, il va de soi que le gouvernement Suminwa n’a plus un long avenir devant lui, parce qu’appelé à laisser incessamment la place à un gouvernement d’union nationale qui reste attendu depuis le fin des concertations par le professeur Eberande Kolongele, le Conseiller spécial du chef de l’État en matière de Sécurité.
Avec cette évolution de la situation, la voie devient grandement ouverte pour le Procureur général près la Cour de cassation, pour ouvrir une action en justice contre celui qui, désormais est l’ex-ministre de la Justice et Garde des Sceaux qu’il poursuit pour un éventuel détournement des fonds destinés à la construction d’une prison à Kisangani, un dossier qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.

Le Journal

    admin

    Related post