C’est dépuis l’année 1966 que la Société nationale d’assurance -SONAS- existe et a évolué en détenant le monopole du secteur des assurance en étant une entreprise étatique. Dans un environnement qui a vu l’évolution croissante de l’ensemble des activités d’assurances par rapport au rythme de développement général de l’ensemble de l’économie nationale était la résultante des efforts d’intensification des souscriptions automobiles obligatoires s’éffectuant sur les véhicules dédouanés à tous les ports frontaliers du pays, et des primes perçues sur les polices des pétroliers producteurs dont les encaissements s’accroissaient régulièrement du fait de l’augmentation de la production de l’or noir et du renchérissement continu du prix du baril du pétrole commercialisé, note Franklin Tshamala dans son ouvrage “L’industrie d’assurances en RDC face à la récession économique”.
Livre qui précise que la Sonas profitant de l’abri de sa taille ou d’une rente de situation de monopole, survit en roue libre, car lui manquant au moins deux grandes resources psychologiques: l’esprit de concurrence et celui d’entreprise. Et de renchérir que l’esprit d’entreprise c’est la volonté de briser les moules d’un certain concervatisme confortable pour éprouver l’ambition de conquérir un marché. C’est l’esprit d’expansion; ce n’est pas un calcul mais un tempérement agressif de vouloir toujours pousser plus loin les les bornes de sa zone d’influence. Pour clore son diagnostic, l’ouvrage de Franklin Tshamala publié en 2007 préconisait la promotion des conditions susceptibles d’attirer un flux de capitaux privés en vue de faciliter l’intégration de la RDC dans le contexte réel de l’activité financière qui se mondialise à volonté.
Voilà que presque vingt ans après ce plaidoyer, le 28 mars 2019, l’Autorité de régulation et de contrôle des assurances -ARCA- annonçait l’ouverture effective du secteur des assurances avec l’agrément de quatre nouvelles sociétés d’assurances (Activa Assurances RDC, Rawsur Life SA, Société financière d’assurances -SFA-, Rawsur SA) et deux sociétés de courtage que sont Gras Savoye RDC , Allied Insurance Brokers RDC, Okapi RDC et Ascoma RDC.
Pour des pessimistes qui pensaient que cette tournure de choses était pour l’ARCA de cacher mal sa volonté de prolonger le monopole detenu longtemps par la Sonas, le régulateur rassurait en affirmant que cette ouverture était une réalité pour voir comment intégrer dans le secteur, les leçons tirées du passé.
Et en termes claires, le DG de l’ARCA, Alain Kaninda avait fixé l’opinion sur le processus de libéralisation du secteur en clarifiant ce qui méritait de l’être et rassurant sur la transparence de l’analyse des dossiers et l’objectif du processus qui était amorcé.
Dépuis lors, le train engagé sur les rails avait poursuivi son chemin sans accros au point que l’on est passé de quatre sociétés d’assurances et deux sociétés de courtage du début à 11 sociétés d’assurances Activa Assurances RDC, Rawsur SA, Rawsur Life SA,SUNU Assurances RDC SA, IARD RDC SA, Mayfair insurance, Afrisur SA et pour les sociétés de courtage, Mont Goma, SCA Inter A Santé, International Insurance SA, IMAS SARLU, Southwest Consulting SARL, Sadassur SARLU, Elite Congo SARL, JUASUR, SA, Assurance Okapi SARL, Gras Savoye RDC SA, Allied Insurance Brokers SARL.
Entre des concurrents voraces…
Comme on peut le voir, la Sonas est désormais prise en étau entre des concurrents aux longues dents pour la plupart, jouissant des moyens colossaux et d’autres des capitaux arimés sur ceux des banques commerciales qui en sont partenaires.
Une chose est vraie, cette multitude d’acteurs dans le secteur des Assurances a vite trouvé une justification dans le chef de l’ARCA où il est fait cas du souci de l’inclusivité en estimant que c’est un challenge pour la RDC et l’ARCA parce qu’il est important que le grand nombre de citoyens ait accès aux services financiers de manière générale et aussi aux services d’assurances qui doivent être adaptés au niveau de vie et au pouvoir d’achat des bénéficiaires.
Les besoins de ces derniers,d’après ARCA, doivent être en grande partie, identifiés de la même façon que le profil des acteurs soit défini et les conditions pour opérer. C’est à ce niveau que des observateurs avisés n’ont cesse de se demander si la directive de l’ARCA est suivie à la lettre lors qu’elle souhaite que les nouveaux acteurs du secteur des Assurances intègrent un niveau de représentativité significatif de Congolais dans l’actionnariat, dans le management et dans les effectifs. Pas si sûr que cela soit respecté en rendant le souhait de l’ARCA un voeu pieux. Pour la simple et bonne raison que cela a du mal à percer la solide carapace des nouveaux assureurs et à toucher leur sensibilité.
À l’arrivée, l’on se trouve avec la Société nationale des Assurances qui fait face aux sociétés concurrentes à capitaux étrangers, gérées entièrement par des étrangers qui savent d’où ils viennent. La RDC et les Congolais, eux, ne leur servant que de marche-pieds, mieux de dos d’un nain ils montent pour voir le soleil.
Dans l’entretemps, les Congolais, eux, se plaisent de créer des partis politiques, des orchestres de Musique, des églises de réveil et rivalisent d’ardeur dans des futilités telles qu’émissions TV de débats politiques et musicales en laissant aux étrangers le loisir de jouer calmément le jeu comme ils l’ont fait pour d’autres domaines de l’économie selon une analyse du Groupe Mayangani qui inventorie les leaders dans les secteurs clés de l’économie nationale congolaise que nous reprenons ci-après:
Transport aérien:
1. Serve air (Inde)
2. CAA (Belgique)
3. Air Kasaï (Russie)
4. Gomair (Rwanda)
5. SJL (Angola)
6. Kin Avia (Russie)
BTP
1: Sinohydro (Chine)
2: Crec7 (Chine)
3. Safricas (Belgique)
4: Dematco (Européen)
Mining
1. Ivanoe (Canada)
2. Tenge Fugurume (chine)
3. KCC (Suisse)
Banques
1. Ecobank (Togo)
2. Equity (Kenya)
3. Standard bank (Afrique du Sud)
4. Access Bank (Nigeria)
5. FNbank (Nigeria)
6. Sofibanque (Liban)
7. Solidaire Banque (Liban)
8. BOA (CEDEAO)
Logistique
1. Bolloré (France)
2. CGMA (France)
3 . MGT (RDC)
Agro alimentaire
1. SOKIN (Liban)
2. ALLIANCE INTERNATIONALE, ex Congo Futur (Liban)
3. Marsavco (Inde)
Grande distribution
1. Kin marché (Inde & Cie)
2. G&G Market (Inde)
3 Kin Mart (Liban)
4. Hyper Psaro (Grèce)
5. S&k (Inde)
6. Galaxy (Inde)
7. Shoprite (Afrique du Sud)
8. Méga Mart (Inde)
Parisportifs
1. Parifoot (France)
2. Ngenge Sports (Nigeria)
3. Betcom (France)
4. Winner bet (États-Unis)
Transport routier camions
1. Trans Benz (Liban)
2. Trans gazelle (Liban)
3. NRG (Inde)
4. TRC (Union Européenne)
Transport routier motos
1. HAOJIN (Congolais Nande)
2. HAOJUE (Congolais Nande)
Boisson gazeuse & alcools
1. Canadian Pure (Inde)
2. Américan water (Liban)
3. Éden (Chine)
4. Bralima (Hollande)
5.Bracongo (France)
Assurances
1. Activa (Cameroun)
2. Rawsur (Inde)
3. Sunu Assurance (Afrique de l’ouest).
4. Sonas (RDC)
Mobiliers
1. Orca (Liban)
2. Kitea (Maroc)
Communication
1. Vodacom (Afrique du Sud & Gde. Bretagne)
2. Airtel (Inde)
3. Orange (France)
4. Africell (Liban & États-Unis)
Pâtisseries et Boulangeries
1. Pain Victoire : (Liban)
2. Pain d’or : (Liban)
3. Pain Vimba: (Liban)
Évangélisation
1. ACK : RDC
2. Cité Béthel : RDC
3. FEPACO : RDC
4. Ministère Amen : RDC
5. Armée de l’Eternel : RDC
6. Ministère du Combat spirituel : RDC
7. Liloba : RDC
8. Compassion : RDC
9. Jésus me connais : congolais
10. CEF la Borne : RDC
11. Résurrection : RDC
12. Vuvamu : RDC
13. De la foi: RDC
14. L’agneau de Dieu…: RDC
Tradi praticiens et faiseurs des grosses fesses :
1. Souley Ebengo: RDC
2. Maman la reine: RDC
3. Nsanga Lubangu: RDC
4. Dr. Mwandjali: RDC
5. Didier Mampasi: RDC
6. Dr. Guylain le Bourgeois… : RDC
Le Journal