Malgré la contestation de Wazalendo pour sa nomination: Sud-Kivu : Les FARDC réaffirment leur confiance au nouveau commandant des renseignements nommé à Uvira

Pour mettre fin à l’imbroglio qui se passe à Uvira, suite à la nomination du général Olivier Gasita en qualité de commandant des renseignements au Sud-Kivu, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont réaffirmé samedi 6 septembre, lors d’un point de presse tenu à Kinshasa par leur porte-parole, leur confiance au nouveau commandant des renseignements nommé pour la 33ème Région militaire au Sud-Kivu, installé provisoirement à Uvira.
« Les FARDC réaffirment leur confiance au général Olivier Gasita, commandant adjoint de la 33ème Région militaire nommé au commandement des renseignements au Sud-Kivu, à Uvira », a déclaré le général-major Sylvain Ekenge.
Et d’ajouter : « Pourquoi on doit s’acharner sur Gasita, c’est peut-être pour donner raison à ceux qui veulent faire le lit de l’agresseur. Les vrais Wazalendo doivent faire attention, qu’ils ne tombent pas vers la manipulation de l’ennemi. Gasita est, jusqu’à preuve du contraire, commandant adjoint de la 33ème Région militaire et il a le soutien de l’armée ».
Le général-major Sylvain Ekenge a insisté devant les chevaliers de la plume et de micro pour enfin convaincre ceux dont de doutes planent encore dans leurs têtes.
« Oui, il y a une collaboration étroite avec les Wazalendo, ils défendent la patrie et nous poursuivons les mêmes objectifs et c’est le sens de cette communication aujourd’hui. Nous demandons aux compatriotes Wazalendo de mettre de l’eau dans leur vin et d’éviter de faire le lit à l’ennemi. Ça ne va pas profiter au peuple congolais, ça va profiter à l’ennemi », a insisté le porte-parole des FARDC.
Les allégations de l’AFC/M23 contestées par les FARDC
Réagissant à certains sujets d’actualité, le Général-major Sylvain Ekenge a contesté les allégations d’un responsable de la rébellion AFC/M23 concernant de prétendus attaques des FARDC contre leurs positions et sur les massacres de Tutsis congolais.
Il a affirmé que « la dernière sortie médiatique de Corneille Nangaa n’est qu’une mascarade et un maquillage de massacres perpétrés à l’Est ».
Présentation au public de six éléments AFC/M23 arrêtés par l’armée
Comme on dit, l’occasion faisant le larron, six éléments combattant pour le compte de la milice Twirwaneho, alliés à la rébellion AFC/M23 au Sud-Kivu, ont été présentés devant la presse, notamment un militaire rwandais, 4 jeunes d’origine congolaise et un fonctionnaire de l’Etat au service de la rébellion.
« Ces éléments ont été envoyés par l’AFC/M23 avec l’armée rwandaise pour combattre les FARDC au Sud-Kivu et soutenir leurs alliés du groupe Twiranero », a soutenu le général-major Sylvain Ekenge.
L’ONU ne parle pas du mal des FARDC
S’agissant du dernier rapport de l’ONU, le porte-parole de l’armée a déclaré que, dans ledit document, les FARDC ne sont pas incriminés en mal.
« S’agissant du dernier rapport de l’ONU, je n’ai pas vu où on parle des FARDC en mal, mais plutôt on a parlé de notre collaboration avec les Wazalendo. Nous, nous ne recrutons pas des enfants, les crimes sont plutôt commis par la rébellion », a fait savoir le Général Ekenge.
Les Mobondo doivent déposer les armes
Il a en suite révélé que les opérations Ngemba dans le Maï-Ndombe, notamment dans le territoire de Kwamouth, continuent de faire leurs preuves, tout en appelant les rebelles Mobondo à déposer les armes et à intégrer le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire (P-DDRCS)
Clin d’œil sur Wazalendo
Pour ceux qui ne le savent pas, le phénomène des wazalendo est apparu en 1996, lorsque les populations de l’est de la RDC, abandonnées à elles-mêmes et confrontées à des incursions du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi, ont pris les armes.
Ils agissent comme des mouvements d’autodéfense pour combattre les agressions étrangères et protéger leurs terres.
Le contexte actuel a fait qu’aujourd’hui, les wazalendo soutiennent les FARDC dans la lutte contre des groupes armés, notamment le M23, qui a pris le contrôle de plusieurs villes dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Ils sont perçus comme des « patriotes en guerre » luttant pour la souveraineté et la sécurité du pays. C’est ça l’origine et rôle des wazalendo, un mot swahili qui signifie « patriote » en français.
Gel Boumbe
