Sankuru : Plus ou moins 100 maisons ravagées par un conflit coutumier

 Sankuru : Plus ou moins 100 maisons ravagées par un conflit coutumier

Une religieuse catholique en mission dans le territoire de Katako-Kombe a déclaré dimanche, 15 juin, qu’au moins 100 maisons ont été ravagées dans le village de Dikoka, situé dans le secteur de Ngando, province du Sankuru, à la suite d’un conflit coutumier.

Témoin des événements, une sœur religieuse de l’Église catholique romaine, Katewa Christine, relate :

« J’ai été à Dikoka. Il y a plusieurs clans dans cette localité. Un conflit de pouvoir a éclaté, un conflit coutumier entre un oncle et son neveu qui cherche à s’emparer du pouvoir. C’est ainsi que le camp du neveu, Pangodi, avec ses acolytes, a ravagé une centaine de maisons, ainsi qu’une cathédrale de l’Église catholique située dans la même localité. La situation est vraiment tendue ; on peut dire qu’il y a une sorte de tension permanente. Nous étions partis en mission d’apostolat, mais nous n’avons pas pu prier à cause des troubles persistants qui empirent la situation », a déclaré la Soeur Katewa Christine.

Et d’ajouté : « Nous y avons également un projet lié à une question financière importante, mais il n’a pas pu aboutir à cause de ce conflit. Ce que j’ai vu là-bas, c’est que les populations vivent à la belle étoile. Il n’y a rien : pas d’abris, pas de vivres, rien », a-t-elle déploré la situation.

L’oncle reconnu comme chef légitime du village, mais le neveu s’oppose
Continuant à raconter son histoire couverte des faits vecus, la religieuse Katewa Catherine précise : « Le gouvernement, à travers les autorités provinciales (le gouverneur), a délivré les documents à l’ancien chef de la localité (l’oncle), le reconnaissant comme chef légitime du village. Mais le neveu s’est opposé à cela, provoquant des mouvements de contestation et des troubles avec son équipe. Quand nous sommes arrivés, nous avons été obligés de rester dans le véhicule. Nous ne pouvions pas en descendre, car des maisons étaient en train d’être incendiées. C’est à cause de cette querelle de pouvoir que tout cela s’est produit. Le chef légitime, reconnu par l’exécutif provincial, se trouvait alors à Lusambo, chef-lieu de la province, où il a reçu les documents confirmant sa légitimité. Mais le neveu a contesté cette décision, affirmant que lui seul devait diriger », a-t-elle indiqué.
Cela nécessite une intervention urgente des autorités pour étreindre ce conflit qui risque de prendre d’autres dimensions très inquiétantes.

Gel Boumbe

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