Luambo Makiadi Franco : Le peintre de la société congolaise, 36 ans dans l’au-delà

Disparu le 12 octobre 1989 aux cliniques de l’Université catholique de Louvain Mont-Godinne en Belgique, Luambo Makiadi Franco vient de totaliser 36 ans dans l’au-delà. Ce chantre populaire reste pour les mélomanes une icône, par-delà la mort. Ce dimanche 12 octobre est la date que ce peintre de la société congolaise est passé de cette vie à une autre et mérite hommages dûs à son rang.
36 ans dans l’au-delà, l’artiste musicien François Luambo Makiadi de la République démocratique du Congo, connu sous le pseudonyme de Grand Maitre Franco De mi amor, est commémoré ce dimanche à travers le monde comme une icône ayant révolutionné le jeu instrumental de la guitare dans la musique congolaise.
Un artiste aux multiples talents
L’artiste avait un talent à revendre, est une aptitude naturelle ou acquise, un don particulier dans l’art d’Orphée. Franco possédait à cette compétence remarquable. Les uns parlaient de lui d’avoir une aptitude, un don, une capacité, qui inspirait la fertilité de son savoir artistique. Les autres par contre le considéraient comme l’homme dont
la virtuosité ou le génie artistique dépassant ses limites.
On peut retenir de l’héritage de Franco Luambo Makiadi plusieurs éléments fondamentaux qui font de lui une figure centrale et fondatrice de la musique congolaise moderne dans la mesure où il a façonné et popularisé la rumba congolaise, en la structurant musicalement et en l’enrichissant par des compositions longues, rythmées, pleines d’improvisation et de profondeur narrative.
Son style unique fluide, expressif et technique, devenu une référence de la guitare solo, a influencé des générations d’artistes à travers l’Afrique.
À la tête de TP OK Jazz (Tout Puissant Orchestre Kinshasa), Franco a rassemblé les plus grands talents de son époque et a bâti un orchestre stable, productif, et dominant la scène musicale pendant plus de trois décennies.
Comme un musicien engagé, cet artiste festif a aussi chanté les réalités sociales, les mœurs, les injustices et la politique, avec des textes parfois satiriques, dénonciateurs, ou porteurs de sagesse.
*Gel Boumbe*
