Le Gouvernement Suminwa II en constipation

Annoncé depuis le début de la semaine passée, l’ordonnance du nouveau gouvernement du deuxième mandat de Félix Tshisekedi tarde à être publiée. Dans des salons politiques congolais, plus particulièrement ceux de l’Union sacrée de la nation, l’ambiance n’est plus la même. Les uns font recours à plusieurs sortes d’interventions : spirituelle, morale et physique. Les autres recourent auprès de leurs mentors auquels, ils ont été nommés par recommandations, moyennant de grosses sommes d’argent. Moins sont ceux qui laissent leur destin politique joué. Moins encore ceux qui laissent la volonté de Dieu intervenir.
Mais une chose est vraie, plus de la moitié des membres de l’actuel gouvernement vont emballer leurs valises pour libérer leur fonction. Un conseil à leur donner est qu’ils se calment, ils sont encore là, malgré l’ordonnance tant attendue pour la publication.
Selon une certaine discrétion, le gouvernement en gestation pourrait encore prendre du temps pour des raisons sécuritaires auxquelles le pays est confronté. Il semblerait que certaines officines occidentales souhaiterait un gouvernement qui serait issu d’un dialogue inclusif entre les Congolais, initié par la CENCO et ECC. Selon la source, la RDC doit éviter d’engager assez de dépenses dans une période aussi cruciale. Ce gouvernement que tout le monde attend n’existera pas longtemps, il n’aura même pas une demie année de vie car, il sera remplacé par celui qui sortira d’un dialogue inclusif.
On se pose la question si c’est une réelle menace ou habile précaution tactique ? La phrase prononcée depuis toujours à Washington, à Doha, aux rencontres de la région de Grands Lacs est « la tenue d’un dialogue inclusif. » Cette phrase laisse libre cours à interprétation et toutes les options sont ouvertes.
A ce moment où plusieurs membres de l’Union sacrée n’ont que leur avenir dans le gouvernement, ils s’agitent, sans trop y croire, la menace d’un départ du gouvernement en cas de mise en place de la proportionnelle.
Qui va gouverner la RDC avant et après le dialogue inclusif ? C’est la question brûlante qui se pose à ce moment cruciale que traverse la RDC, où le bloc de l’UDPS est arrivé en tête, mais loin de la majorité absolue qui lui permettrait de revendiquer le pouvoir sans contestation possible. Quelles sont les prochaines étapes attendues dans la foulée de ce gouvernement avant le dialogue inclusif ? Le pays peut-il se diriger vers un blocage institutionnel ? Les éléments de réponse à ses questions donnent de l’insomnie.
Ce nouveau gouvernement doit-il être nommé ?
Si rien n’impose à la première ministre, Judith Suminwa, de quitter son poste dans l’immédiat, il y aura que des nominations par le président de la République et la Cheffe du Gouvernement ne devrait pas nécessairement faire ses valises tout de suite, elle est prête à rester à la primature aussi longtemps que le devoir l’exigera.
Gel Boumbe
