Quand, dans l’une de nos éditions antérieures, nous avions sonné l’alerte en titrant : “Fausse manœuvre au Sénat : 8 milliards FC de Fonds spéciaux divisent Sanguma et Kinduelo !”, en rappelant que le 22 avril 2024, l’Honorable Sanguma T.Mossai, président intérimaire du Sénat, avait adressé une demande de dérogation spéciale au chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour se conformer à la mesure conservatoire mise en place pour empêcher la sortie des fonds du trésor, dans le but d’obtenir le paiement du Fonds spécial sollicité au ministère du Budget pour faire face à plusieurs charges urgentes et impérieuses auxquelles, le Sénat était confronté, notamment les soins médicaux des sénateurs pour la plupart ayant atteints la soixantaine d’âge, et d’autres entrain suivre les soins médicaux en dehors du pays depuis plusieurs mois.
La démarche de l’honorable Sanguma, alors président du Sénat, visait également des frais politiques comme moyens d’encadrement des sénateurs et autres agents en sa qualité de chef d’Institution ainsi que l’achat des véhicules pour faciliter le transport du personnel d’appoint qui se déplaçait à pieds. Les personnels des cabinets de membres du Bureau du Sénat faisaient partie des préoccupations soulevées par le speaker Sanguma, tout comme les indemnités kilométriques restés impayés depuis longtemps tant pour les cadres de l’Administration que le personnel des cabinets des membres du Bureau.
Cette correspondance du président Sanguma au chef de l’État fait suite à l’audience que ce dernier lui avait accordée, essentiellement basée sur les problèmes qui se dressaient en obstacle au bon fonctionnement du Sénat. Ils nécessitaient des réponses urgentes. Le chef de l’Etat touché par ces doléances, et en bon père de famille, avait ordonné que ces fonds soient débloqués.
Mais dans cette attente, le 17 mai 2024, il y a eu la remise et reprise entre les honorables Sanguma et Kinduelo. Les fonds sollicités par Sanguma T.Mossai, eux, n’étaient pas encore décaissés. Mais après la prise des fonctions par l’honorable Kinduelo, seuls 750.000 USD ont été décaissés, à titre d’émoluments des 7 membres du Bureau sortant du Sénat, Modeste Bahati y compris.
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Tandis qu’il est resté le décaissement de 8 milliards FC au titre de Fonds spéciaux d’intervention pour les mois de mars et d’avril 2024, soit 4 milliards FC par mois. Il s’agit, avions-nous appris, de l’argent devant servir, entre autres, au paiement des arriérés des factures des soins médicaux des sénateurs tant au pays qu’à l’étranger, et aussi à l’achat des véhicules pour résoudre urgemment, le problème du transport des agents.
Cet argent logé à la Rawbank a semblé subir une sorte de blocage de la part du Bureau d’âge au niveau de son décaissement. Lequel Bureau d’âge, laissait entrevoir les signaux de vouloir gérer ces fonds pour de raisons non élucidées.
Pourtant, ce Bureau n’était pas concerné dans ces arriérés qui ont pour bénéficiaires, le bureau et les sénateurs de la mandature qui s’est achevée. Pendant que ceux qui sont au bureau d’âge n’étaient pas encore entrés en fonction. Donc, non concernés par cet argent.
Des ragots pour nuire…
Des méchantes langues avaient enfourché leurs trompettes pour laisser entendre que qu’un détournement des fonds serait opéré par l’Honorable Sanguma, une intox véhiculée pour nuire à l’honneur de ce serviteur de Dieu qui a servi loyalement en privilégiant les règles d’éthique dans la gestion du Sénat tant au Bureau où il était 2ème Vice-Président qu’en assumant l’intérim du président de cette chambre du parlement en utilisant son véhicule de fonction de 2ème vice-président. Le charroi automobile n’était pas sa tasse de thé, disent ses proches.
Les adeptes de la real politik, eux, se sont posés la question de savoir, qu’est-ce qui se cache derrière le blocage de ces fonds à la Rawbank et sur ordre de qui ? Cette préoccupation trouve son sens dans la mesure où, le 30 mai 2024, l’Honorable Sanguma s’est fait le devoir d’adresser une correspondance à l’honorable Kinduelo, le président du Bureau provisoire, sollicitant la mise à sa disposition, le Fonds spécial d’intervention pour les membres du Bureau du Sénat intégrant la période de mars et avril 2024.
« Nous sommes bien indignés de constater que, malgré ce qui a été consigné dans le procès-verbal de remise et reprise du 17 mai 2024, votre bureau cherche à gérer la dotation Fonds Spécial d’intervention de mars et avril 2024 réservée à nous autres qui étions membres du Bureau du Sénat à cette époque comme l’indique la clé de répartition », rappelle l’Honorable Sanguma au président Kinduelo en tant qu’actuel ordonnateurs, pour s’assumer, en lui versant ces fonds qui leur revient de droit. Comme quoi, ceci explique cela.
Cet article de Le Journal a mis mal à l’aise les agitateurs de mauvais aloi qui ont immédiatement versé dans des interprétations éronnées, mais dans leurs diatribes, ils ont néanmoins révélé que l’honorable Kinduelo, touché par la correspondance de son prédécesseur Sanguma T. Mossai, avait écrit au questeur du Sénat pour décanter la situation, mais le Questeur avait réagi par un silence assourdissant.
Quand le voleur crie au vol…
Comme quoi, le Questeur est la seule personne pouvant contribuer à apaiser la tension en éclaircissant à quoi ont servi les 8 milliards FC dès lors que les objectifs pour lesquels ces fonds étaient décaissés restent inassouvis. Le mot détournement prend tout son sens dans ce dossier aux contours flous. Dossier où l’on voudrait charger l’honorable Sanguma en le piégeant quand il a fallu lui remettre les 750.000 USD des émoluments des membres du Bureau sortant, le photographiant avec des idées noires cachées derrière la tête de ceux qui lui remettaient l’argent. Ces derniers ont mis rapidement en lumière leurs vilains desseins en alimentant les réseaux sociaux des bobards accusant leur victime de détourneur des fonds en brandissant leur photo-piège. Que l’honorable Sanguma ait écrit à l’IGF en demandant à l’Inspecteur-chef Jules Alingete de s’intéresser à ce dossier pour tirer les choses au clair, n’est qu’une action de recours à encourager.
Un membre du bureau sortant qui s’est confié à notre rédaction sous le sceaux de l’anonymat se dit étonné que l’on cherche à salir le serviteur de Dieu Sanguma T.Mossai en faisant croire qu’il a laissé zéro franc dans la caisse, lui qui avait hérité les caisses vides et n’avait pas effectué la remise et reprise avec Bahati parti compétir à l’Assemblée Nationale.
Comme parade, Sanguma a été contraint d’aller supplier le chef de l’Etat pour autoriser que la situation soit décantée au bénéfice du personnel et des membres du Bureau du Sénat qu’il a dirigé. Et quand ces fonds sollicités du premier citoyen du pays parvient à la chambre haute, celui qui l’avait demandé est déjà parti. Ses successeurs en profitent pour mettre la main dessus et faire la fiesta, accusant faussement leur victime d’avoir posé un acte commis par eux-mêmes.
Le Journal