Le contrôle parlementaire refait surface !

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La tradition a été respectée dans le deux Chambres du Parlement congolais. La rentrée parlementaire pour la session ordinaire de mars 2022 a eu lieu ce mardi 15 mars, conformément aux dispositions des articles 115 de la Constitution et 64 de son règlement intérieur.

 Christophe Mboso, appelé affectueusement Joe Biden, a échangé avec les élus du peuple de retour des vacances parlementaires. De ces échanges, il ressort que « le débat politique tel qu’il est mené est loin d’aborder les préoccupations des Congolais, car les congolais attendent de leurs élus l’examen et l’adoption des lois et le contrôle parlementaire sur des sujets qui ont un impact réel sur leur vécu quotidien, leur sécurité et leur social ». 

« En effet, nos compatriotes dont la grande majorité est encore confrontée aux besoins existentiels, se préoccupent plus des problèmes liés à la santé, à l’éducation, à la sécurité, à la qualité des infrastructures de base, à la sécurité alimentaire, à l’accès à l’eau potable et à l’électricité, au respect des droits humains et à la corruption », a épinglé avec justesse le premier parlementaire Mboso N’kodia Pwanga.

Par ailleurs, la session ordinaire de mars aura un agenda législatif très chargé au regard de nombreux projets et propositions de loi déposés au bureau de l’Assemblée nationale, déjà déclarés recevables et en cours d’examen en commissions ou en état d’être programmés en plénière pour débat général.

En attendant l’adoption par la conférence des présidents du projet de calendrier de la session, Christophe Mboso a rappelé qu’au cours des sessions ordinaires de mars et septembre 2021, l’assemblée avait jugé recevables et envoyés aux commissions compétentes pour examen approfondi les projets et propositions de loi destinés à l’amélioration de la gouvernance économique, social, territorial, du climat des affaires et de la situation des droits de l’Homme en RDC. Il s’agit, entre autres, de la proposition de loi modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal en vue du renforcement des dispositifs de lutte contre la corruption, celle portant régime spécial de sécurité sociale des agents publics de l’Etat, celle relative à l’aménagement du territoire.

Au nombre des priorités de la session parlementaire de mars, Mboso entend aussi soumettre à l’appréciation des députés nationaux, entre autres, la poursuite de la réforme électorale, de la sécurité alimentaire, de la protection et de la promotion des droits de l’Homme, des libertés publiques, de l’amélioration de la gouvernance du climat des affaires ainsi que la lutte contre la corruption.Le speaker de la Chambre basse du Parlement salue en passant l’action diplomatique actuellement menée par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en vue de l’amélioration de la situation sécuritaire et de l’éradication de l’activisme des groupes armés et terroristes à l’Est du pays.

C’est dans ce cadre qu’il convient de placer la récente visite à Kinshasa du président turc Recep Tayyip Erdogan, assortie de la signature de quelques accords de coopération notamment dans les domaines de la défense, de la sécurité et des finances ; ainsi que celle de Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix. Il en est de même de la tenue en février 2022 à Kinshasa de la 10ème réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité, et la coopération pour la RDC et la région des Grands Lacs.

A cet effet, Christophe Mboso a salué le succès de cet événement et la confiance de ses pairs de la région viennent de témoigner au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi en lui confiant la présidence du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et la présidence en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).

Sur le plan politique, le débat reste focalisé sur la feuille de route du processus électoral 2021-2027 tel que publié le 03 février 2022 par la CENI ainsi que les contraintes sécuritaires, financières et techniques y afférentes qui risquent de porter un coup au calendrier du prochain cycle électoral prévu en 2023.

« Sans doute ce débat risque de s’inviter à l’Assemblée nationale où seront examinés, au cours de cette session, d’une part, la proposition de loi modifiant et complétant la loi électorale et d’autre part, le rapport annuel de la CENI en application de l’article 28 de sa loi organique », a expliqué le speaker Mboso.

Eu égard aux impératifs qui entourent la tenue d’un processus électoral crédible et apaisé, Christophe Mboso exhorte les institutions et autres structures au respect de l’autonomie administrative et financière que la loi organique confère à la centrale électorale et de contribuer aux efforts tendant à lever tout obstacle sécuritaire et financier susceptibles d’avoir un impact sur l’organisation du processus électoral. 

Aussi encourage-t-il le gouvernement, sur le plan social, à procéder au paiement des arriérés des frais pour le Tenafep 2019-2020 et 2020-2021 dont les prestataires attendent impatiemment au risque d’hypothéquer les épreuves de l’année en cours, et au paiement du 2ème palier et des nouvelles unités de l’enseignement, secondaire et technique.

Au plan sanitaire, le speaker de la Chambre basse du Parlement encourage la population à continuer à observer les gestes barrières en vue de contenir la propagation de la Covid-19….

Ci – dessus l’intégralité du discours prononcé par le président de l’Assemblée nationale

Conformément aux dispositions des articles 115 de la Constitution et 64 de son Règlement intérieur, l’Assemblée nationale ouvre ce mardi, 15 mars, sa première Session ordinaire de l’an 2022.

Au nom des Honorables Députés nationaux, du Bureau de l’Assemblée nationale et au mien propre, je souhaite une cordiale et chaleureuse bienvenue à toutes celles et à tous ceux qui ont accepté d’honorer l’Assemblée nationale, en rehaussant de leur présence cette cérémonie de rentrée parlementaire.

Dès l’entame de mon propos de ce jour, je voudrais rappeler à l’Auguste Assemblée ainsi qu’à nos distingués invités que la République Démocratique du Congo a été frappée par plusieurs événements malheureux ayant semé la mort et la désolation parmi nos compatriotes.

Il s’agit notamment des actes de barbarie dont les populations de plusieurs contrées de la République continuent à être victimes et en particulier nos compatriotes du Nord-Kivu et de l’Ituri, victimes de nombreuses atrocités perpétrées par des groupes terroristes des ADF et autres groupes armés opérant dans la partie Est de la République.

La mort a également arraché à notre affection notre Collègue Charlotte MASSIALA PHOBA, élue de la Circonscription électorale de Kinshasa/LUKUNGA.

Je me dois également de signaler le décès de Messieurs MOTONGO AKOMBE Emmanuel, NUMBI MULENGWA Jean- Pierre, KWETE NGOLOSHANGA et LIFETA WAWINA Jules et de Madame NTUMBA TSHIBAMBE Lucie, Agents de l’Administration de l’Assemblée nationale.

La mort n’a pas non plus épargné nombreux de nos compatriotes victimes de la Covid-19, ceux électrocutés au Marché de MATADI KIBALA à Kinshasa et de bien d’autres victimes de toutes sortes de maladies, calamités, naufrages et accidents ferroviaire et routier. Nos pensées vont également à nos Forces armées et de sécurité qui assurent, jour et nuit, au prix de leurs propres vies, la sécurité de nos frontières et la défense de l’intégrité du territoire national face aux menaces internes et externes et autres velléités terroristes et expansionnistes !

Au nom des Honorables Députés nationaux, du Bureau de l’Assemblée nationale et au mien propre, j’adresse les condoléances les plus attristées et toute notre solidarité aux familles éplorées.

En mémoire de tous ces compatriotes, députés nationaux, civils, policiers et militaires décédés, j’invite solennellement l’auguste assemblée ainsi que nos distingués invités à observer une minute de silence.

Après la minute de silence….

Je vous remercie.