Quand la justice entrave l’administration et interppelle...: Le cas Jean Tshumba Mpunga, DG de l’Autorité de l’Aviation Civile, suscite des remous !

 Quand la justice entrave l’administration et interppelle...: Le cas Jean Tshumba Mpunga, DG de l’Autorité de l’Aviation Civile, suscite des remous !

Dans un pays où les lignes entre justice et administration se brouillent dangereusement, l’interpellation de Jean Tshumba Mpunga, Directeur Général de l’Autorité de l’Aviation Civile, révèle les failles d’un système où la rigueur technique se heurte à l’arbitraire judiciaire. Ce cas, symptomatique d’un mal plus profond, invite à repenser les mécanismes de gouvernance et de protection des cadres publics.

En effet, contrairement aux fausses rumeurs propagées sur les réseaux sociaux sur ce dossier, mais des sources proches du concerné font savoir que l’interpellation récente du DG Tshumba n’est pas liée à une faute avérée, mais plutôt à un malentendu. Ils étayent leur justification en soutenant que l’affaire concerne un litige interne à la compagnie aérienne privée “Mwant Jet”, en conflit entre deux associés. Dossier pour lequel, le tribunal avait ordonné l’immobilisation d’un aéronef dans un délai de 72 heures.Le courrier officiel y relatif est arrivé à l’AAC un vendredi à la fermeture des bureaux, pendant que le DG Tshumba était engagé ailleurs.
L’ordre a été exécuté le lundi suivant, ce qui, selon le syndicat de l’AAC, respectait le délai imparti en tenant compte du week-end. Mais aussi curieux que cela puisse paraître, le tribunal a estimé que l’ordre n’avait pas été respecté à temps, entraînant l’interpellation du DG qui a été relaxé peu après, une fois les faits clarifiés. Tandis que les propagateurs de fausses nouvelles sont, eux, restés dans la dynamique de distiller à volonté des bobards pour salir la réputation du très compétent Directeur Général.
Comme on peut le voir, cette affaire illustre bien les tensions entre les impératifs judiciaires et les réalités opérationnelles dans le secteur aéronautique, tout en révèlant les frictions possibles entre régulation technique et interprétation juridique.

Quand la justice déborde son rôle
Des spécialistes y notent la judiciarisation de l’action administrative dès lors que les juges interviennent dans des domaines techniques sans tenir compte des contraintes opérationnelles. Ce qui sème la confusion des compétences et fait que l’administration devient le bras exécutif d’injonctions mal calibrées. Dans un tel atmosphère improbable, il y a lieu de craindre les risques de voir la justice détournée pour régler des conflits privés ou affaiblir des figures publiques en créant un climat d’insécurité juridique poussant les cadres des entreprises publiques hésiter à agir, de peur d’être sanctionnés. À l’arrivée, cela pourrait entraîner une fuite des talents faisant que les meilleurs profils préfèrent se retirer ou éviter les postes à responsabilité, en développant du coup, une culture du repli. Conséquence logique : du jour au lendemain, l’administration deviendrait prudente à l’excès, au détriment de l’efficacité.

Jean Tshumba, un cas emblématique dans un univers vicieux
Le parcours technique et rigoureux de Jean Tshumba Mpunga révèle que ce cadre incarne une génération de gestionnaires compétents. Pourtant, il se voit exposé à l’arbitraire par son interpellation qui illustre bien la vulnérabilité des agents publics, malgré sa réhabilitation silencieuse exécutée sur fond d’une relaxation intervenue sans réparation ni reconnaissance publique. Ce qui soulève une vague d’inquiétude chez ses proches qui y voient un acharnement de mauvais goût, surtout que Tshumba a été plusieurs fois victime des pesanteurs politiques qui n’ont ébranlé sa position et surtout sa loyauté envers le chef de l’État Félix Tshisekedi.
Que retenir ?
L’affaire Tshumba n’est pas une anomalie, mais un révélateur. Elle montre que sans réforme, la justice peut devenir un outil d’entrave plutôt que de régulation. Il est temps de repenser les équilibres entre les pouvoirs, pour que l’administration serve sans crainte, et que la justice protège sans punir l’efficacité. Le combat de Constant Mutamba reste entier et inachevé.

Laurent BUADI

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