La RDC prépare fiévreusement sa participation à la COP 30 !

Le jeudi 23 octobre, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Nouvelle économie du climat, Marie Nyange Ndambo, a présenté la feuille de route nationale relative à la Semaine du Climat, avec son collègue porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe. Elle a, à cet effet, détaillé les axes stratégiques devant guider la délégation congolaise lors de la conférence mondiale sur le climat prévue en novembre prochain à Belém, au Brésil. Cette démarche est à placer dans le cadre de la détermination que animé le pays pour faire entendre sa voix à la COP30, et se prépare fiévreusement pour une participation ambitieuse et concertée.
Cela a été démontré au cours d’un Special Briefing Presse à Kinshasa et que a permis à la ministre Marie Nyange Ndambo d’annoncer le lancement officiel, le lundi 27 octobre, de la Semaine du Climat. L’initiative que est nationale, est placée sous le thème « La forêt, c’est nous », et vise à créer un espace d’échange entre les acteurs du monde scientifique, institutionnel, économique et communautaire.
« Parler de l’environnement, c’est parler du climat. Nous voulons à travers cette initiative créer un cadre d’échange et de préparation à la COP30. Il s’agira notamment de renforcer la compréhension des concepts clés liés à l’économie du climat et d’élaborer une feuille de route nationale. L’objectif est que la RDC parle d’une seule voix, en tant que pays-solution », a déclaré la ministre.
Cette démarche s’inscrit dans la volonté du gouvernement de consolider la position de la RDC comme acteur incontournable de la transition écologique mondiale. Pays abritant la deuxième plus grande forêt tropicale du globe, la RDC entend valoriser ses ressources naturelles tout en plaidant pour une justice climatique équitable.
La ministre a profité de cette tribune pour mettre en avant plusieurs avancées réalisées par le pays. Parmi elles, la création d’un marché carbone national visant à réguler le secteur forestier et à générer des revenus durables.
« Il y a tout un marché carbone en construction pour réguler le secteur forestier et éviter la nuisance environnementale. La RDC doit tirer profit de ce potentiel : notre pays peut générer des ressources capables de soutenir son propre développement », a-t-elle expliqué.
Dans la même perspective, Marie Nyange Ndambo a évoqué le projet Couloir vert Kivu-Kinshasa, un corridor écologique reliant l’Est du pays à la capitale. Ce projet, a-t-elle indiqué, « combine à la fois économie verte et préservation de la biodiversité », tout en traduisant la vision du président Félix Tshisekedi pour une économie durable.Au-delà des enjeux économiques, la ministre a rappelé le lien étroit entre paix et protection de la biodiversité, notamment dans les zones de l’Est affectées par les conflits armés.
« Lors de nos récentes participations aux forums du Brésil, de New York et d’Addis-Abeba, nous avons alerté la communauté internationale sur la destruction alarmante de la biodiversité liée aux déplacements massifs de populations. La COP30 sera aussi une tribune pour plaider pour la paix à travers la diplomatie climatique », a-t-elle martelé.
Marie Nyange Ndambo a, également, lancé un appel citoyen à l’endroit de la population pour qu’elle s’approprie la campagne “La forêt, c’est nous”, symbole d’une mobilisation nationale en faveur du climat.
« La sauvegarde de nos forêts dépend de chacun de nous. Chaque Congolais doit prendre à cœur les problèmes de sa forêt », a-t-elle insisté.
Avec la Semaine du Climat et la préparation concertée de la COP30, la RDC veut désormais jouer dans la cour des grandes nations environnementales. Kinshasa ambitionne de transformer son patrimoine forestier en levier de développement, mais aussi en instrument de diplomatie.
À travers cette mobilisation, le gouvernement entend faire entendre la voix d’un pays-solution, porteur d’une vision à la fois écologique, économique et pacifique.
Le Journal
