Insécurité à Kwamouth : les FARDC s’emparent de « l’état-major » du chef des Mobondo

Après des opérations menées, le dimanche 2 mars 2025 dans le territoire de Kwamouth (Maï-Ndombe), les Forces armées de la République démocratique du Congo se sont emparées de « l’état-major » du chef des miliciens Mobondo, rapporte un communiqué de l’armée régulière signé par le porte-parole des opérations Ngemba.
Selon la source, tout est parti dans la matinée du dimanche 2 mars 2025, lorsqu’un groupe d’insurgés Mobondo a attaqué les éléments des FARDC qui étaient en patrouille de combat. « Le bilan encore provisoire fait état de 8 insurgés neutralisés, plusieurs blessés, notamment leur chef Cobra, 6 armes calibres 12 et plusieurs machettes récupérées par les troupes loyalistes.
Actuellement, les FARDC occupent la base des Mobondo au village Lweme et continuent avec l’opération de fouille et de ratissage. Quant à l’ennemi, il a fui vers la ferme Mabanga, renseigne la source. Avant de noter que le commandant des opérations Ngemba axe Kwamouth-Bagata, le général de brigade Moyo Rabbi, qui a installé son quartier général à Kwamouth Cité, a réitéré son appel aux insurgés Mobondo de se rendre auprès des FARDC avec leurs armes pour faciliter le retour de la paix dans cette partie du territoire national.
Genèse du conflit
toire, un conflit communautaire a éclaté en 2022 entre le peuple Teke qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d’environ 200 km et les Yaka venus s’installer après eux. Ce conflit qui couvait a dégénéré en violence généralisée, après que de nombreux fermiers principalement Yaka, ont rejeté une augmentation de la redevance coutumière par les chefs Teke. Des groupes se faisant appeler Mobondo, recrutés principalement par les communautés Yaka, Suku, Mbala, Nding et Songo, ont pris pour cible, les villages Teke avec des machettes, des lances, des fusils de chasse et des fusils d’assaut militaire. Depuis tout ce temps, les Forces armées de la République démocratique du Congo ont mené et mènent encore des opérations pour sécuriser cette partie du pays. Il sied de signaler que ce conflit intercommunautaire a causé beaucoup de dégâts matériels et humains. C’est pourquoi, le souci de tous est de voir ces deux communautés se mettre ensemble et fumer un calumet de la paix. Cela permettra à la population de vaquer paisiblement à leurs occupations quotidiennes. Surtout, quand on sait qu’une contrée ne peut pas se développer dans un climat d’insécurité.