Face à la crise sécuritaire qui sévit dans la partie orientale du pays: L’ODEP préconise la tenue d’un dialogue national inclusif !

 Face à la crise sécuritaire qui sévit dans la partie orientale du pays: L’ODEP préconise la tenue d’un dialogue national inclusif !

L’Observatoire de la dépense publique -ODEP-, dans une étude réalisée récemment, veut de nouveau faire entendre sa voix en tenant à ce que le gouvernement Suminwa réoriente les ressources issues de la réduction du train de vie des institutions publiques vers le développement participatif de la nation.

Surtout que cette structure connue pour sa pertinance dans les analyses, estime que malgré les immenses richesses dont regorge la RDC, elle continue d’être faiblement industrialisé et administrativement affaibli, tandis que l’Etat se caractérise par un train de vie excessif, illustré par la prolifération des structures et une gestion abusive des privilèges publics via la liste civile.

Eu égard à cette situation, l’ODEP préconise une réforme de grande ampleur, destinée à réorienter les ressources publiques vers le développement participatif, et reposant notamment sur la rationalisation des structures institutionnelles et la priorisation des dépenses dans les secteurs stratégiques tels que l’éducation, la santé, les infrastructures et l’économie productive.

L’objectif clair consiste à bâtir un État sobre, efficace et souverain, moteur d’un développement endogène, autocentré et autodéterminé, ancré dans la justice sociale et l’égalité des chances.

Il ne s’agit plus d’ajustements cosmétiques, mais d’un véritable changement de cap politique. Il s’agit de rompre avec le modèle néocolonial de consommation pour faire émerger une puissance publique tournée vers les besoins du peuple, où chaque franc investi participe à la transformation du système productif national et à l’émancipation des citoyens.

D’un sujet à un autre, pour mettre fin à la crise sécuritaire qui sévit dans la partie orientale du pays, l’ODEP propose la tenue d’un dialogue national inclusif sur la paix et la reconstruction nationale. Ce dialogue, selon cette structure, devra aboutir à la conclusion d’un accord politique global, socle d’un consensus national renouvelé, et à la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Un dialogue sur la paix et la reconstruction nationale qui a pour objectif central, l’élaboration d’un Livre Blanc devant constituer un véritable programme de réformes et d’actions concrètes. Ce document de référence, souligne l’ODEP, le visera à poser les fondements d’un État de droit et d’une paix durable, à travers la mise en place de services publics performants et le développement d’infrastructures économiques solides. L’ambition portée par ce processus est de faire de la République Démocratique du Congo un pays moderne, prospère et démocratique qui répond aux aspirations profondes du peuple congolais.

Ce dialogue national devra se dérouler en plusieurs phases successives. Il commencera par des consultations dans chacun des 145 territoires, permettant une analyse approfondie des réalités locales.

Ces travaux, a ajouté la source, seront ensuite consolidés au niveau des 26 provinces, où une synthèse des contributions territoriales sera réalisée. Enfin, dans une volonté de rompre avec la centralisation systématique des processus décisionnels à Kinshasa, la phase finale se tiendra dans une province non occupée par la rébellion.

Les participants devront plancher sur la gouvernance, les secteurs sociaux, les secteurs productifs, les infrastructures, les secteurs politiques, la sécurité, la défense et les élections, a expliqué à l’ACP, Florimond Muteba, président du Conseil d’administration de l’ODEP.

Le Journal

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